Le cycle du carbone et l’effet de serre

1. Le cycle global du carbone

Le dioxyde de carbone (CO2) est échangé entre l’atmosphère, les océans et les écosystèmes sur les continents. Á l’intérieur de chacun de ces compartiments ont lieu des échanges, mais l’océan absorbe aussi du CO2 lorsque la teneur de celui-ci augmente dans l’atmosphère. La photosynthèse, la respiration, la combustion et la décomposition de la matière organique sont à l’origine d’échanges de CO2 entre l’atmosphère et les écosystèmes terrestres. Si ces échanges permettent un certain équilibre du cycle du carbone, les apports des activités humaines produisent un bouleversement considérable de ce cycle.

2. Les émissions de carbone fossile

Le carbone fossile est devenu une source d’énergie extrêmement importante pour l’Homme, ce qui s’est traduit par une très forte augmentation des émissions de CO2 lors des dernières décennies. Ainsi, les émissions de CO2 dues aux énergies fossiles et à l’utilisation du ciment sont estimées sur des statistiques portant sur l’énergie. Cependant, tous les pays n’émettent pas la même quantité de CO2 et la répartition des émissions risque d’être modifiée dans les prochaines années.

3. La déforestation

Les activités humaines ont altéré la couverture végétale dans de nombreuses parties du monde. Ces changements des couvertures continentales peuvent avoir de profonds impacts sur les systèmes environnementaux, incluant les liens entre les continents, l’eau continentale, les océans et l’air. Ils perturbent aussi le cycle global du carbone. • Déforestation naturelle et anthropique • Évolution historique et géographique de la déforestation anthropique • Flux net de carbone

4. Ces émissions de CO2 s'accumulent elles dans l'atmosphère ?

Les émissions de CO2 dans l’atmosphère sont mesurées depuis près de 50 ans et des données sont également obtenues pour des périodes antérieures à l’aide de carottes glaciaires. On a pu ainsi observer une augmentation exceptionnelle de la teneur atmosphérique en CO2, qui a des conséquences sur le système climatique. Les océans et les continents se comportent comme des puits de carbone, absorbant une partie du CO2 émis. Cependant, le taux de croissance du CO2 dans l’atmosphère varie fortement d’une année à une autre, ces puits pouvant perdre en un an ce qu’ils ont accumulé en plusieurs années.

5. Que nous réserve le futur ?

Plusieurs scénarios d’émissions de ont été proposés. Ils doivent prendre en compte l’effet de rétroaction du climat sur l’augmentation du atmosphérique, car le réchauffement global risque d’être notablement supérieur à celui annoncé par les modèles physiques ne prenant pas en compte cette rétroaction.

Crédits: Philippe Ciais - Laboratoire des Sciences du Climat et l'Environnement (LSCE)
Pierre Friedlingstein - Laboratoire des Sciences du Climat et l'Environnement (LSCE)