Impacts socio-économiques, gouvernance et mesures

Introduction

En raison de la globalisation des effets induits, de la multitude des sources d’émission et de l’étendue spatio-temporelle des impacts, le traitement de la problématique climatique suppose la prise en considération des paramètres scientifiques, socio-économiques environnementaux et de gouvernance institutionnelle.

1. Origine et évolution des changements globaux : l’état des connaissances scientifiques

Les effets liés aux causes des changements climatiques ainsi qu’à leurs impacts sont devenus une préoccupation essentielle des efforts de recherche engagés par la communauté scientifique internationale. L’évolution du climat et ses conséquences sont évaluées dans le cadre de plusieurs scénarios qui formulent des hypothèses différentes sur la base de l’adoption de plusieurs paramètres (techniques, économiques, démographiques, etc.). Elles permettent de construire une vision future de l’état du monde pour dégager les implications par rapport aux changements climatiques.

Cette sous-partie se décompose en deux paragraphes :

2. Les impacts socio-économiques et environnementaux

De par la diversité des sources d’émission en Gaz à Effet de Serre (GES) et de la globalité caractérisant le phénomène des changements climatiques, leurs effets se manifestent dans différents secteurs.

En conséquence, leurs impacts sont traités dans le cadre de trois paragraphes :

3. Comment s’organise la politique climatique mondiale : les instruments de gouvernance et les mécanismes d’ajustement

L’engagement et la réussite d’une politique climatique à l’échelle planétaire passe par une coordination de l’action collective internationale. Cet effort est construit dans le cadre de quatre principales structures :

4. Les instruments économiques : les taxes et les subventions

Adoptés comme premiers instruments économiques de lutte contre les dégradations environnementales, les incitations fiscales se déclinent en deux grandes catégories : les taxes et les subventions.

Leur mise en oeuvre permet d’agir directement sur les choix des consommateurs et par la même, sur les systèmes productifs.

Cette sous-partie se décompose donc en deux paragraphes qui traitent respectivement de :

5. Les instruments réglementaires : accords volontaires et certification

Les approches réglementaires visent à modifier le comportement des firmes en leur fixant des objectifs environnementaux qui constituent des standards à atteindre en termes technologiques par l’utilisation des techniques et des pratiques les plus performantes, ou en termes d’émission relative ou absolue par la diminution des capacités de rejets en polluants.

Pour atteindre ces objectifs les acteurs concernés (l’autorité de régulation et les firmes) disposent de deux principales options :

6. Les instruments de flexibilité du protocole de Kyoto

Parallèlement aux instruments économiques nationaux standard tels que les taxes et les subventions, les pays de l'annexe B du protocole de Kyoto peuvent recourir à des instruments de marché pour réduire leurs émissions aux moindre coûts. Ils peuvent réduire leurs émissions par des engagements domestiques comme ils peuvent engager des actions réduisant les émissions à l'extérieur de leurs frontières.

L'ensemble de ces actions peut être engagé au travers de trois mécanismes :

Crédits: Haitham Joumni - Université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines (UVSQ)
Définition

Gaz à Effet de Serre : ce sont les six principaux gaz concernés par les objectifs de réductions chiffrés d'émission pour les pays de l'Annexe B du protocole de Kyoto à savoir : le dioxyde de carbone (CO2), le méthane (CH4), l'oxyde nitrique (N2O), les hydrofluorocarbones (HFC), les perfluorocarbones (PFC), l'hexafluoride de soufre (SF6).

Définition

Groupe Intergouvernemental sur l'Evolution du Climat : l'organe scientifique d'expertise de la convention cadre sur les changements climatiques.

Définition

Le Protocole de Kyoto soumet individuellement les Parties de l'Annexe I à des objectifs légalement contraignants de limiter ou de réduire leurs émissions de gaz à effet de serre, la réduction totale devant atteindre au moins 5% dans la période 2008-2012 par rapport aux niveaux de 1990. Les objectifs individuels des Parties Annexe I sont énumérés dans l'Annexe B du Protocole.

Définition

Les Pays en Transition vers une Economie de Marché, c'est-à-dire la Fédération de Russie et plusieurs autres pays d'Europe Centrale et Orientale.