Les mouvements en relation avec des ébranlements de la croûte terrestre

Un mouvement de terrain est un déplacement latéral ou vertical plus ou moins important et plus ou moins lent de la surface du sol. Les volumes en jeux sont compris entre quelques mètres cubes et quelques millions de mètres cubes. En milieu urbain, on distingue selon les processus mécaniques, physiques ou chimiques (processus très souvent combinés) les mouvements liés aux séismes, à la gravité, à la dissolution, aux tassements et aux variations de volume selon le degré d’hydratation des sols et leur plasticité. Ces mouvements ont la particularité de se décliner selon différentes échelles spatio-temporelles, du régional (séismes, exploitations minières) au micro-local (poches de dissolution) ; de la seconde (séisme, écroulements) à plusieurs années (retrait-gonflement).

Pour ces types de risques l’aléa est relativement bien connu. Les processus physiques sont toujours impliqués mais à des degrés divers, tant dans l’ampleur du phénomène que dans son déclenchement. Il est aussi indéniable que l’implication des activités anthropiques, en relation avec l’urbanisation, devient prédominante pour certains types de mouvements de terrain dans la mise en œuvre des processus et surtout, dans la gravité de l’endommagement. Toutefois, l’incertitude est grande lorsqu’il faut localiser avec précision l’aléa alors que la demande d’information des particuliers est forte en milieu urbain.

Les spécificités des zones urbaines (densité de l’occupation des sols, concentration, diversité et stratification des activités) rendent comptent de leur plus grand degré de vulnérabilité. Ces spécificités augmentent la complexité de la gestion de ces risques ; les coûts humains et financiers des dommages s’en trouvent souvent démultipliés. Enfin, la visibilité de ces dommages implique une réactivité « attendue » des pouvoirs publics qui éprouvent souvent des difficultés à communiquer sur les risques. Les raisons sont multiples : freins au développement, mauvaise image auprès des investisseurs, risques financiers, impératifs électoraux mais aussi, parfois, un grand dénuement face à une information hétérogène ou indisponible en matière de reconnaissance des zones à risques et de documents de prévention.

Un ébranlement brusque de la croûte terrestre en un point quelconque provoque des vibrations qui se transmettent à travers le globe. Le passage de ces vibrations constitue un tremblement de terre ou séisme. En France métropolitaine, c’est surtout la tectonique des plaques qui engendre les séismes les plus importants.

Le zonage sismique de la France

L'activité sismique est, en particulier, concentrée le long de failles séparant ces plaques ; l’intensité de ces tremblements n’est, par ailleurs, pas négligeable. Les villes exposées sont localisées dans 3 types de contacts tectoniques :

Lorsque les plaques se déplacent, les frottements à leurs frontières sont importants ; le mouvement entre les deux plaques se trouve alors bloqué, de l'énergie est stockée le long de la faille. La libération brutale de cette énergie permet de rattraper le retard du mouvement des plaques. Le déplacement instantané qui en résulte est la cause des tremblements de terre. Après la secousse principale, il y a des répliques, parfois meurtrières, qui correspondent à des petits réajustements des blocs au voisinage de la faille.

Un séisme peut se traduire à la surface terrestre par la dégradation ou la ruine des bâtiments, en fonction des décalages de la surface du sol de part et d'autre des failles. Il peut également provoquer des phénomènes annexes tels que des glissements de terrain, des chutes de blocs, des avalanches ou des raz-de-marée. Le site joue un rôle très important et accentue les effets des séismes en amplifiant les ondes. C’est le cas de Lourdes, lieu de convergence de vallées, avec un substrat morainique. En certains endroits, la réponse du sol à une secousse peut varier d'un facteur 10 en des points distants de moins d'un kilomètre.

Crédits: Catherine CARRE, Maître de conférences à l’université de Paris1 Panthéon Sorbonne
Michèle CHARTIER, Maître de conférences à l’université de Paris1 Panthéon Sorbonne
 
Définition

Dépôts sablo-argileux à blocs de toutes tailles abandonnés par un glacier.