Les enjeux sont liés aux fonctions attribuables aux zones inondables par l’homme : à la fois des lieux support du développement des activités économiques et des milieux ressources pour la dynamique des hydrosystèmes et la biodiversité. Concilier développement économique et préservation des milieux naturels est donc l’enjeu global lié à la gestion des risques d’inondation.
Pour étudier les risques d’inondation, les enjeux et l’évolution des réponses apportées à leur gestion, nous partons du constat que le risque d’inondation se définit communément comme à la fois :
- une réalité physique (l’aléa), caractérisée par son extension spatiale, sa magnitude, sa fréquence, sa durée, sa saisonnalité ;
- un fait social, économique et politique (la vulnérabilité) caractérisé par son coût économique et psychologique, sa perception, sa gestion.
La zone inondable la plus courante, d’origine « naturelle », est la plaine d’inondation fluviale qui représente cet espace formé de l’accumulation de sédiments transportés puis déposés par le cours d’eau lors des crues, espace que l’on appelle communément plaine alluviale (fig.1). Elle constitue une zone de stockage de l'eau lors des crues. C’est, en quelque sorte, l’espace naturel de « respiration » du cours d’eau, soit une partie de l'« espace de liberté » qu’il faut préserver à la rivière .
Profil transversal d’une plaine alluviale
Nathalie POTTIER, Maître de Conférences en Géographie à l’Université de Versailles St Quentin-en-Yvelines