Quelques événements historiques d’inondations à travers le globe

Inondations lentes de plaine Remontées lentes de nappes phréatiques Inondations littorales ou estuariennes
Crue de la Seine en janvier 1910 à Paris : pluies abondantes sur sols gelés, 7 milliards de m3 écoulés en 2 mois sous les ponts de Paris, inondation 45 jours, 5 morts, 1 milliards € de dégâts.
Crue de l’Elbe et du Danube en Europe centrale en 2002 : 12 jours de pluies intenses équivalant à quatre fois les normales mensuelles, 113 morts, 25 milliards € de dégâts
Somme en avril 2001 : à Abbeville crue cinquantenale résultant d’un cumul de pluies double de celui de la moyenne saisonnière sur les 7 mois précédent l’inondation, décrue > 1 mois, coût des dommages pour le département de la Somme 150 millions € Inondations du Finistère (Quimper) les 12-13/12/2000 suite aux pluies prolongées des semaines précédentes (365 mm entre septembre et décembre) conjuguées aux vents violents et aux forts coefficients de marée. Pas de victimes mais 6000 foyers privés d’électricité, 33000 abonnés privés de téléphone, 1000 habitations sinistrées.

Inondations rapides Inondations torrentielles crues-éclair Ruissellement pluvial urbain Débâcles glaciaires Rupture accidentelle d’ouvrage
Inondations des 8-10/09/2002 dans le Gard : les 2/3 du département du Gard (surface exceptionnelle) ont été affectés par des cumuls de pluie de plus de 300 mm, avec un maximum de 687 mm à Anduze en 24h (soit en 36h autant de pluie qu’à Paris en une année). Les normales mensuelles pour la région nîmoise sont de l'ordre de 60 à 80 mm, tandis que les normales annuelles ne dépassent pas 800 mm (meteonew.free.fr). Bilan : 23 morts et 1,2 milliards € de dégâts.
Inondations en Chine du sud en mai 2005 : pluies à Hong Kong 500 mmm au lieu de 300 en moyenne mensuelle, 600 victimes, 2,8 millions de personnes affectées et 138000 maisons détruite
Crue de l'Ouvèze à Vaison-la-Romaine le 22/09/1992 : 300 mm de pluie en moins de 6h. Les normales en montagne sont de 900 à 1100 mm annuels. Débit estimé à 1100 m3/s (fréquence quadricentennale) alors que le module est de 5,2 m3/s (Piegay, Mappemonde 4/1993). 47 morts et 500 millions € de dégâts. Vargas (Venezuela) le 15 décembre 1999 : 1209 mm de pluie en décembre 1999 et 791 mm en 48h contre 520 mm en moyenne annuelle. Ecoulements torrentiels chargés de blocs et débris divers. Bilan : 20 000 morts, infrastructures dévastées à 50 % dans la zone touchée principale région économique du pays (Veyret, Documentation photographique n°8023, 2001). Nîmes 3/10/1988 : 160 mm de pluie en 3h (230 mm en 6h pour une moyenne annuelle de 760 mm), jusqu’à 220 mm en 3h à Mas de Ponge 10 morts et 500 millions € de dégâts.
Alger 10 novembre 2001 : 132 mm de pluie en 6h, 700 morts, 20000 sans abri.
Crue de la Léna (Sibérie) le 22/05/2001 : les pires inondations du siècle affectant la ville de Iakoutsk. Crue sur plus de 1000 km liée à la fonte des glaces après des chutes de neige double d’une saison normale et un froid exceptionnel.
Jökulhlaup du 5 novembre 1996 en Islande : pic 45 000 m³/s (supérieur au débit du Mississipi) sur une largeur de 50 km et une hauteur d'eau de 3 à 5 m à l’heure du maximum de la crue. Pas de victimes (hors zone urbanisée), mais 15 millions de dollars américains de dégâts (routes, câbles coupés).
Rupture du barrage de Malpasset en 1959 : déferlement d’une vague de 40 m de haut dans la vallée en aval du barrage jusqu’à Fréjus, 423 morts.
Rupture des digues de protection de la Nouvelle Orléans (Etats-Unis) en septembre 2005 suite au passage du cyclone Katrina : 80 % de la ville sous les eaux
Crédits: Nathalie POTTIER, Maître de Conférences en Géographie à l’Université de Versailles St Quentin-en-Yvelines