Les limites des traitements End Of Pipe

Depuis le début des politiques de « protection de l'environnement », dans les années 50-60 (d'abord dans les pays de l'OCDE), l'approche principale consiste à limiter les impacts des activités humaines sur les différents milieux, via des seuils d’émission maximale dans l’environnement (dans l’eau, dans l’air, …). Ceci a conduit à une gestion « individuelle » des émissions polluantes dans l’environnement, en agissant principalement de manière réparatrice, en aval, en traitant la pollution : c'est ce que l'on appelle l'approche « end of pipe », qu'on peut traduire en français par « en fin de processus ».

Cette approche « end of pipe » met en avant différents aménagements ou technologies :

Le système industriel perçu comme séparé de la Biosphère (d’après S. Erkman, UNIL)
Crédits: ISIGE – ENSMP

Le système industriel perçu comme séparé de la Biosphère Ainsi, l'approche « end of pipe » suppose une vision de l'environnement comme étant extérieur à l'activité économique, une vision de l’homme (et de ses activités) comme étant en dehors de la nature. Il s'agit donc de minimiser les impacts des activités humaines sur l'extérieur, sur la nature, sur « l'environnement ». Dans cette vision, l'activité économique, le système industriel, sont vus comme séparés de la Biosphère.

Cette approche « end of pipe », certes utile, se révèle de plus coûteuse, et souvent insuffisamment efficace. Elle conduit souvent, de manière régulière (ou incrémentale) à viser le simple respect des normes en limitant les coûts, et parfois à déplacer les problèmes d’un milieu à un autre ou vers un autre acteur. L’écologie industrielle, à l’inverse, vise à l’optimisation globale des systèmes économiques et territoriaux, afin de mieux gérer collectivement les impacts à l’amont.

Ceci nécessite une intégration des problématiques à une échelle plus vaste qu’un site industriel ou d’une collectivité.

 
Définition

Organisation pour la Coopération et le Développement Économique