Crues torrentielles : les ouvrages de génie civil

Les ouvrages de génie civil occupent encore une place essentielle dans les dispositifs de protection contre les risques liés aux crues torrentielles. Dans le cadre de travaux de correction active, les barrages de consolidation sont positionnés dans les tronçons fortement érodables du chenal d'écoulement pour limiter l'érosion longitudinale et les divagations du torrent. Les zones de berges en glissement constituent d'importantes zones d'apport de matériaux solides et constituent souvent des zones prioritaires d'implantation des barrages de correction torrentielle.

Barrages de consolidation de type autostable et protection de berges

Crédits: Deymier/Tacnet/Mathys - Cemagref

Fonctions essentielles des barrages de consolidation

Crédits: J.M. Tacnet/Cemagref

Les barrages de sédimentation (ou plages de dépôt) sont mis en place en partie inférieure du torrent dans le cadre de travaux de défense passive. Ces équipements sont généralement constitués d'une capacité de stockage limitée par des digues latérales en remblai et d'un ouvrage terminal en béton armé rendu plus ou moins filtrant grâce à des systèmes de grilles ou de pertuis aménagés dans le voile .

Schéma de principe d’un barrage de sédimentation (plage de dépôt)

Crédits: Cemagref

En raison des contraintes hydrauliques, des ouvrages annexes visent à protéger les barrages de l’impact des blocs et/ou de l’affouillement risquant de déstabiliser les fondations (radiers, parafouille, contre-barrage…) . Pour réaliser les barrages de consolidation, il existe plusieurs types de structure tels que les barrages autostables, les barrages poids, les barrages à stabilisateur arrière.

Exemple de barrages de correction torrentielle

Crédits: Cemagref

Le risque zéro n’existe pas. Le risque résiduel représente le risque (d’avalanche, de laves torrentielles,…) persistant après la mise en œuvre des protections calculées généralement pour des événements centennaux. La quantification du risque résiduel reste actuellement délicate. Plans d’évacuation et de secours ou accès protégés doivent être prévus dès l’initiation du projet.

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Florence NAAIM, chercheur au CEMAGREF