Quels outils pour l’estimation des conséquences ?

Les effets des accidents majeurs peuvent être caractérisés à partir du rayonnement thermique pour le risque incendie, de la surpression générée par l’onde de pression pour le risque explosion et de la dose de polluants reçue pour le risque dispersion de polluants.

A titre d’exemple, les valeurs seuils de référence (définies pour le rayonnement thermique) qui permettent de caractériser les effets d’un incendie sont les suivantes :

Ces niveaux de flux permettent donc de définir une cartographie des risques autour des installations classées à haut risque. Chacune des zones, délimitées en considérant les valeurs seuils précédentes, aura ses propres contraintes en termes d’urbanisme.

Les modèles qui permettent d’estimer ces niveaux sont multiples (INERIS, 2003). Pour le risque incendie, des formules empiriques ont été publiées pour une estimation des niveaux de flux lumineux reçus par une cible. Pour plus de précision, l’expert peut se tourner vers des modèles détaillés (modèles de champs) qui permettent d’affiner les résultats. Pour l’estimation des effets d’une explosion, des modèles empiriques sont usuellement utilisés (modèle de l’équivalent TNT (TriNitriToluène) ou modèle multi-énergie par exemple). La modélisation de la dispersion des polluants s’effectue principalement avec trois types de modèles : modèle gaussien pour des gaz dont la masse volumique est proche de celle de l’air, modèle de gaz lourd (densité par rapport à l’air supérieure à 1) et modèle de champs qui prennent en compte l’effet de la présence d’obstacles et du relief sur la dispersion des polluants.

Crédits: Jean-François BRILHAC, professeur à l’Université de Haute-Alsace