La campagne européenne des villes durables : les premières initiatives sur le changement climatique

La Campagne des villes pour la protection du climat, mise en place en 1993 par ICLEI lien externe  en collaboration avec le PNUE, regroupe 150 autorités locales en 1996, dont 67 en Europe. Plusieurs conférences internationales et européennes tenteront de rallier les maires, dans un contexte de préparation du Protocole de Kyoto. Ces initiatives sont bien relayées en Europe par des associations de collectivités locales comme l’Alliance Climat (Francfort) ou Énergie-Cités (Besançon), qui aident les collectivités à limiter les gaz à effet de serre. Plusieurs centaines de villes, surtout en Allemagne et Autriche, élaboreront des plans de réduction du CO2 urbain, avant d’entreprendre un agenda 21 local. Quelques unes, comme celles du réseau des villes climatiques suédoises, ont même l’ambition de devenir des villes « sans énergie fossile », grâce notamment au développement de la biomasse et à la décentralisation énergétique.

Dans l’ensemble, ces politiques ont permis d’introduire les énergies renouvelables en ville et d’améliorer l’efficacité énergétique des bâtiments. En France, une politique d’inspiration similaire a été initiée par l’ADEME lien externe  (Chartes Cité-Vie, Contrats Aténée plus récemment) avant d’être relayée par le gouvernement fin 2005, consécutivement à l’entrée en vigueur du Protocole de Kyoto : des Plans Climat territoriaux sont en cours d’élaboration. Ce type de démarche a pu familiariser les acteurs locaux avec la question de leur responsabilité face au changement climatique. Elle n’a pas réussi à agir d’une manière substantielle sur les émissions de CO2 liées à la mobilité : c’est sa principale limite. Si en matière d’habitat des perspectives sont ouvertes, les émissions liées au trafic sont en augmentation constante. Ce pourquoi les politiques de mobilité « durable » sont un des enjeux les plus déterminants à l’avenir.