Géomatique, Sciences de l’information géographique et systèmes d’informations géographiques

Les termes Sciences de l’information géographique (SIGs), géomatique et systèmes d’informations géographiques (SIG) regroupent des disciplines et des champs d’applications différents qui ont en commun la production, le traitement et la figuration de l’information géographique (IG). SIGs, géomatique et SIG se définissent et se différencient par rapport à leurs champs d’études, d’utilisations et d’applications : production de données et d’informations spatiales et géographiques, structuration et traitement de l’information, analyse et gestion des risques, modélisation des processus géographiques, identification des dynamiques et des structures territoriales. Les Sciences de l’information géographique rassemblent les disciplines ayant attrait aux méthodes et outils produisant, traitant et représentant spatialement et temporellement les données et informations géographiques : télédétections spatiales et aéroportées, photo-interprétation, SIG, simulation spatiale, cartographie.

Les SIGs constituent en géographie et en géologie, pour l’essentiel, une des bases informationnelles de l’analyse des risques naturels par la nécessité de prendre en compte l’espace géographique, le territoire, de spatialiser et de géographier les aléas. Terme inventé dans les années 1960 par Bernard Dubuisson, la géomatique a pour objets la mesure, l’analyse, la modélisation et la représentation des structures, processus, dynamiques géographiques physiques et humains à la surface de la Terre. Elle utilise, pour ce faire, la télédétection spatiale et aéroportée, les SIG, les bases de données, la géostatistique, l’analyse et la modélisation spatiale, la géovisualisation et la cartographie pour étudier les structures, phénomènes et processus géographiques, souvent complexes et en interactions les uns aux autres. L’emploi de systèmes d’analyses de l’espace géographie et de sa complexité associés au terme, système d’information géographique, permet dans la plupart des cas « d’éclater la complexité d’un phénomène en autant de couches descriptives thématiques et spatiales, de combiner ces couches pour en extraire des informations nouvelles, plus synthétiques et de leur appliquer des requêtes et des traitements d’analyse spatiale de façon interactive » (Prospeck-Zimmermann, Saint-Gérand, 2007).

Figure 1 : Les SIG constituent, avec la télédétection et la modélisation spatiale, l’un des outils de la géomatique pour l’étude des risques naturels et industriels
Crédits: Esri, 2007, lien externe http://www.esrifrance.fr/sig3.asp
Crédits:
Sébastien GADAL, Maître de conférences à l’université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines - C3ED