Impacts du mercure sur l’Humain

La consommation de certaines espèces de poissons est la plus importante voie d'absorption du méthylmercure chez l'humain. Les personnes qui consomment beaucoup de poissons et de mammifères marins dans leur régime quotidien, sont exposées à des niveaux de méthylmercure potentiellement élevés. Les habitants du nord du Canada par exemple, dont le régime se compose en grande partie de poissons et de mammifères marins, ont plus de risque d'être exposés au méthylmercure que les Canadiens des régions plus au sud qui ne présentent pas le même régime alimentaire.

Les effets du mercure sur la santé

Le mercure et le méthylmercure sont considérés comme des neurotoxines. Ils affectent le système nerveux central et y causent un grand nombre de dérèglement. La gravité de ces troubles dépend du niveau spécifique de chaque individu, c’est à dire de la quantité de mercure qu’il absorbe en une période de temps donné. De récentes études conduites par la Faculté de Médecine de L'université de Calgary révèlent que le mercure dégénère les neurones du cerveau How Mercury Causes Brain Neuron Degeneration. Les scientifiques ont déterminé que de faibles concentrations de mercure peuvent réduire la capacité d’apprentissage et engendrer un retard sur la coordination musculaire des enfants à naître. Ces derniers ont aussi noté des risques significatifs au niveau du développement des systèmes cardiovasculaires et immunitaires, et ce, même dans les cas d'exposition à de faibles concentrations de mercure. Les personnes les plus menacés sont les enfants, les fœtus, les femmes enceintes et les gros consommateurs de produits de la mer, de poissons ou d'animaux qui s'en nourrissent.

remarque Remarque

L'exposition au mercure affecte surtout le système nerveux, le système cardiovasculaire, le système immunitaire et les reins. L'exposition fœtale au mercure peut entraîner des troubles neurologiques du développement chez l'enfant.

Femmes enceintes et enfants

Le mercure présente un danger particulier pour les femmes enceintes et les femmes qui allaitent. Le méthylmercure ingéré par une femme enceinte, ou le mercure à l'état métallique qui pénètre dans l'organisme par inhalation d'air contaminé, peut être transmis dans le sang maternel au fœtus en franchissant la barrière placentaire. En outre, le mercure inorganique et le méthylmercure peuvent être transmis du lait maternel à l'enfant allaité. Le méthylmercure peut également s'accumuler dans le sang de l'enfant à naître, à des concentrations plus élevées que les concentrations dans l'organisme de la mère. La quantité de mercure présente dans le lait varie selon le degré d'exposition et la quantité de mercure absorbée par la mère qui allaite.

Les risques sanitaires ou écologiques liés aux pollutions atmosphériques sont particulièrement complexes à évaluer et à gérer. Les polluants, de natures et origines diverses, peuvent avoir des effets différents en fonction de leur dissémination, des caractéristiques du milieu ou ils atterrissent, et de la sensibilités des populations et écosystèmes qui s’y trouvent.

La lutte contre ces risques passe ainsi avant tout par la prévention et la surveillance, afin de limiter les émissions polluantes, et d’alerter si besoin les populations en cas de risque pour protéger en particulier les personnes les plus sensibles.

Cependant, dans certains domaines comme la pollution de l’air intérieur, les impacts sanitaires sont encore mal connus et peu pris en compte dans les politiques publiques…

Crédits:
Anne ROUE-LE GALL, Maitre-Assistante à l’ENSMP – ISIGE
Frédéric PLANCHARD, Ingénieur de Recherche à l’ENSMP – ISIGE
 
Référence webographique

Université de Calgary. How Mercury Causes Brain Neuron Degeneration. [consulté le 06/07/2012] http://commons.ucalgary.ca/mercury