La méthode « parcelles à risque phyto » : bilan

Au milieu des années 90, le besoin d'une méthode d'évaluation du risque de transfert des produits phytosanitaires à l'échelle de le parcelle est apparu. C'est ce qu'on appelle la méthode « parcelles à risque phyto ». Evaluer le risque de transfert des produits phytosanitaires à l'échelle de la parcelle est un problème plus simple que d'évaluer ce risque à l'échelle des bassins versants car comme on l'a dit plus haut, à l'échelle locale certains facteurs de risque peuvent être considérés comme invariants. C'est le cas des facteurs climatologiques. A l'échelle régionale ces facteurs ne peuvent plus par contre être considérés comme invariants.

Après un peu plus d'une dizaine d'années d'utilisation, le bilan d'un succès certain de cette méthode mérite d'être fait :

exemple Exemple

Un exemple de cartographie du risque parcellaire de contamination des eaux par les produits phytosanitaires : le bassin versant du Frémeur, petit bassin versant de 1600 ha (Morbihan).

  • Il n'y a eu une telle mobilisation dans aucune autre région de France.
  • Des résultats sensibles sur l'amélioration de la qualité des eaux ont été obtenus en particulier pour l'atrazine et ses métabolites avant son interdiction en France mais aussi pour d'autres molécules.
  • Des contaminations résiduelles des eaux subsistent en particulier par le glyphosate et son adjuvant l'AMPA et par l'isoproturon (désherbant des céréales d'hiver). Dans le cas du glyphosate c'est sans dote à imputer à modes particuliers de contamination (mauvais usages : désherbage des fossés, des talus, des fourrières...)
Crédits: Pierre AROUSSEAU, professeur à Agrocampus Rennes