Crues torrentielles : les stratégies de correction torrentielle

Dans le cadre des mesures dites « structurelles » de prévention contre les risques torrentiels, les différentes stratégies de correction se distinguent par leurs objectifs, la localisation et la nature des travaux associés (cf. figure ci-dessous).

Les stratégies de correction torrentielle

Crédits: J.M. Tacnet/Cemagref

Les choix de stratégie résultent tout d’abord de la configuration du bassin versant torrentiel notamment en matière de mode de production de sédiment. De manière simplificatrice, on distingue :

Au final, le choix d’une stratégie de protection dépend également d’objectifs de gestion. Les travaux de protection active constituent des aménagements à plus long terme. Si leur efficacité peut ne pas être immédiate, ces aménagements, sous réserve d’entretien adapté, sont supposés être plus durables dans la mesure. Ils agissent en effet sur les causes des phénomènes et la suppression totale des aléas reste possible. Les coûts d’investissement sont plus élevés mais les coûts de fonctionnement sur la partie aval du cône de déjection sont supposés plus faibles. Cette approche correspond à la démarche historique des services de Restauration des Terrains en Montagne initié dès le milieu du XIXème siècle. A l’heure actuelle, les travaux de protection passive ont tendance à se développer largement. Ces travaux sont efficaces immédiatement mais nécessite un entretien régulier pour fonctionner à leur niveau nominal : quand une plage de dépôt est remplie, il faut pouvoir la curer (évacuer les dépôts) pour la rendre opérationnelle à nouveau (voir figure ci-dessous).

Critères de choix d’une stratégie de correction torrentielle

Crédits: J.M. Tacnet/Cemagref
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Florence NAAIM, chercheur au CEMAGREF