Les risques liés aux pollutions atmosphériques : le risque sanitaire

Grâce à ses études et à des résultats épidémiologiques, plusieurs types de risques sanitaires ont été identifiés par rapport aux pollutions atmosphériques :

Divers groupes de population sont qualifiés de "sensibles", car ils sont physiologiquement plus exposés aux risques sanitaires en raison de facteurs physiologiques (cas des jeunes enfants) ou pathologiques (personnes asthmatiques). Le nombre de ces personnes étant élevé, la qualité de l’air et l’évaluation du risque sanitaire doit prendre en compte ces populations « à risque », pour faire en sorte que ces personnes soient protégées contre ce qui pourrait compromettre leur développement normal ou aggraver leur état de santé.

Un homme à Delhi (inde) protège son visage avec un masque sur sa bicyclette. Une étude récente montre que la pollution en Asie est directement liée à des pratique énergétiques non soutenables.
Crédits: Organisation des Nations Unies / FAO lien externe http://www.un.org/Pubs/chronicle/2002/issue3/081902_asian_haze.html

Le cas de l’ozone troposphérique est par exemple bien connu aujourd’hui. Sous l’effet du rayonnement solaire, les NOx émis par la circulation atmosphérique dans les grandes villes permettent à l’oxygène de se transformer en ozone, gaz particulièrement irritant. Ainsi, pendant les épisodes de forte chaleur et en absence de vent qui chasserait l’ozone, on entend parler de pics de pollution à l’ozone, et il est alors recommandé aux personnes sensibles de ne pas sortir.

L’augmentation de ces risques sanitaires à des répercutions économiques directes (coûts des actes médicaux et médicaments, arrêt maladie en entreprise…) ainsi que des conséquences indirectes sur les systèmes d’assurance maladie.

Les mécanismes impliqués dans les effets sanitaires de la pollution atmosphérique sont complexes. Leur étude nécessite la prise en compte de données écotoxicologiques et épidémiologiques. Les données toxicologiques, obtenues grâce à des expérimentations animales, ont des avantages et des limites : elles permettent de bien comprendre les mécanismes biologiques à liés aux pathologies, mais ces expériences ne peuvent être réalisées que pour des polluants pris séparément (on ne sait pas encore aujourd’hui étudier les effets d’un mélange de polluants), et doivent être extrapolés à l’homme (opération parfois discutable).
Par ailleurs, on peut étudier les effets avérés de la pollution atmosphérique, et ainsi en évaluer et quantifier les conséquences : c’est le domaine de l’épidémiologie.

Crédits:
Anne ROUE-LE GALL, Maitre-Assistante à l’ENSMP – ISIGE
Frédéric PLANCHARD, Ingénieur de Recherche à l’ENSMP – ISIGE
 
Définition

L'ozone, quand il est présent dans les couches supérieures de l’atmosphérique, dite stratosphère nous protège des rayons UV du soleil. L’ozone est un polluant quand il se trouve dan les basses couches de l’atmosphère, dans la troposphère, ou il peut être en contact avec des être vivants. Rarement d’origine industrielle, l’ozone troposphérique provient principalement de l’oxydation photochimique (sous l’effet des rayonnement solaires) des NOx et de certains avec l’oxygène de l’air.

Définition

Les NOx (appelés NOx = NO + NO2) proviennent essentiellement de la combustion des combustibles fossiles, de certaines activités industrielles (chimie de l’azote, fabrication d'engrais, etc.), et des transports (moteurs à explosion). Ils sont principalement formés à haute température, par la combinaison de l’azote et de l’oxygène de l’air. Le NO2 est par ailleurs un gaz à effet de serre.