Conclusion

La question des sites pollués interpelle désormais l’ensemble des habitants, confrontés au poids de l’héritage à gérer et aux conséquences sur les opérations de renouvellement urbain. Si les méthodes évoluent sous l’analyse des retours d’expériences, cependant précisément de façon concrète, on voit bien qu’il n’est pas facile de traduire en un fonctionnement pratique les principes édictés par la loi, comme l’évaluation du risque en fonction du futur usage. En arrière-plan de ces débats apparaît en fait souvent la difficulté de fixer des priorités entre des objectifs qui peuvent être discordants : la santé des populations, le développement local, le coût économique.
Des pistes pointent pour articuler tous ces positionnements. Ainsi, autour des projets d'aménagement, on perçoit qu'il est indispensable de travailler dans la plus grande transparence : l'Etat doit donner les moyens aux collectivités d'agir pour assumer leurs responsabilités, les citoyens doivent prendre en compte le contexte local et nuancer leurs exigences, les collectivités doivent prendre en main le problème et cesser de se sentir déresponsabilisées sous prétexte que l'Etat conserve les principales compétences. Les grandes collectivités développent leurs outils, tant informatifs avec la constitution de leur propre base de données qu’opérationnels, autour d’acteurs comme les établissements publics fonciers. L’enjeu reste de mieux valoriser les actions de reconversion d’un terrain comme un gain pour la collectivité, et comprendre qu'une concertation bien menée, peut désamorcer des litiges latents.