Il s’agit de notre santé, mais aussi de l’environnement

La définition de la santé la plus couramment utilisée est celle qui a été adoptée par l'OMS en 1946. Elle indique que “la santé est un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d'infirmité”. Plus récemment la charte d'Ottawa du 21 novembre 1986 adoptée par les deux bureaux de l'OMS Europe - promotion de la santé et environnement - mentionne que “la santé constitue la mesure dans laquelle un individu ou un groupe est apte à réaliser ses aspirations et à satisfaire ses besoins et d'autre part à s'adapter à son environnement et à le modifier”.
Si cette approche globale a le mérite d'intégrer les composantes sociales et psychologiques de la santé, il est à l'évidence difficile de préciser les caractéristiques objectives d'un état de «complet bien-être» que certains auteurs ont critiqué comme pouvant être assimilé à la définition du bonheur.
Définition
"La santé environnementale (environmental health) comprend les aspects de la santé humaine, y compris la qualité de vie, qui sont déterminés par les facteurs physiques, chimiques, biologiques, sociaux, psychosociaux et esthétiques de notre environnement. Elle concerne également la politique et les pratiques de gestion, de résorption, de contôle et de prévention des facteurs environnementaux susceptibles d'affecter la santé des générations actuelles et futures"
Pour ce qui concerne la santé environnementale, nous retiendrons ici la définition proposée par le bureau européen de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) lors de la conférence d'Helsinki de 1994 (cf. ci-contre). Elle a l'avantage de s'accorder avec la définition de la santé, adoptée par la même OMS en 1946. Il reste alors à préciser la définition de l'environnement qui, force est de constater, varie également selon les interlocuteurs et les points de vue. La teneur de la définition est loin d'être anodine quant à la portée du discours [Quand certains déclarent que 80% des cancers trouvent leurs causes dans l'environnement, il faut comprendre que seuls 20% des cancers ont une composante héréditaire]. Ces notions sont très importantes pour apprécier les disparités des statistiques issues de sources différentes. Il faut aussi reconnaître le caractère éminemment multidisciplinaire de la santé environnementale, qui fait appel à des spécialités typiquement du domaine de la santé (épidémiologie, toxicologie, entre autres), comme des sciences humaines (économie, droit, sociologie).