Exemples de conséquences sanitaires dues à des déterminants environnementaux

Facteurs physiques : Les rayonnements et le bruit sont des exemples de facteurs physiques ayant des impacts sanitaires. Les rayonnements ionisants (Rayons X ou gamma) sont cancérigènes, comme le sont aussi les rayonnements UV, dont la capacité de pénétration est plus faible et se limite à des effets sur la peau. Quant au bruit, les conséquences sont multiples et beaucoup plus difficilement mesurables, car la perception de l’environnement sonore et même le type de bruit ou encore le moment dans la journée, peuvent jouer sur les résultats.
Les rayonnements ionisants sont des cancérigènes puissants, mais la population exposée n’est pas nombreuse (sauf pour certaines professions). Le cas du radon, un gaz radioactif produit de la décomposition de l’uranium, mérite une mention spéciale. Certaines roches, utilisées dans la construction de logements, en émettent suffisamment pour que la concentration dans l’air intérieur atteigne des niveaux pouvant causer un nombre significatif de cancers du poumon. L’exposition au soleil (rayonnements UV) est le principal facteur de risque des 6000 nouveaux cas de mélanome observés en France. Enfin, pour ce qui concerne le bruit, avec toutes les précautions nécessaires compte tenu des difficultés mentionnées précédemment, des populations très importantes sont exposées à des niveaux qui dépassent les seuils préconisés par l’OMS [65% de la population européenne serait exposée à des niveaux supérieurs à 55 dBA leq sur 24 heures – seuil définissant la gène sonore selon l’OMS (source OCDE).].
Dans les facteurs biologiques, celui qui est cité le plus souvent concerne les légionelles, bactéries responsables d’une infection respiratoire le plus souvent bénigne (environ 95% des cas.. Les légionelles vivent en milieux hydriques à une température optimale entre 25 et 45 °C. L’homme s’infecte en inhalant un aérosol d’eau contaminée, ceux émis par les tours aéro-réfrigérantes, résidentielles ou industrielles.
Facteurs chimiques : Les risques associés aux substances chimiques sont ceux qui focalisent le plus l’attention. Etant donné le nombre de substances concernées (plus de 100000 enregistrées dans la base de données européenne pour les substances mises sur le marché avant 1981), utilisées dans de nombreux procédés industriels et rentrant dans la composition d’innombrables produits de consommation, l’évaluation des risques correspond à une tâche colossale. C’est la raison même de l’adoption du nouveau règlement REACH par l’UE.
Les conséquences de l’exposition aux fibres d’amiante (300 000 morts sur la période 2000-2025), largement médiatisées, fournissent une bonne illustration. Il en existe d’autres. Par exemple l’augmentation de l’incidence de certains cancers autour des usines d’incinération d’ordures ménagères, attribuée à la présence d’un fort taux de dioxines dans les fumées. Dans d’autres cas nous connaissons l’exposition, mais comme les pathologies sont multifactorielles, le nombre de cas attribuable reste théorique. Ainsi, en France, environ 2 370 000 de travailleurs étaient exposés en 2003 à des agents cancérogènes, mutagènes ou reprotoxiques [Toxique pour la fonction reproductive]. A l’échelle européenne et pour les niveaux d’exposition connus, environ 4% des cancers devraient être attribués au milieu professionnel. A minima, environ 2600 cas sont réellement reconnues d’origine professionnelle, dont 70% pour l’amiante.
Les pesticides sont également une source de préoccupation. Cette très large catégorie de substances comprend des cancérigènes, des neurotoxiques, des toxiques pour la reproduction. Du point de vue santé publique, on commence à peine à mesurer l’étendue des dégâts encore une fois en milieu professionnel, c’est-à-dire principalement chez les agriculteurs. L’augmentation des symptômes neurologiques, révélée dans certaines études en cours (AGRICAN ou PHYTONER par exemple), constitue clairement une source de préoccupation. Des cas de maladies neurodégénératives commencent aussi à être reconnus comme ayant une origine professionnelle (applicateurs de pesticides).
 
Définition

Tumeur maligne développée aux dépens des mélanocytes. Son siège initial est la peau dans l'immense majorité des cas, on notera toutefois qu'il existe des mélanomes de l'œil des muqueuses (bouche, canal anal, vagin), et plus rarement encore des organes internes.

Définition

Terme générique utilisé pour désigner toutes les substances naturelles ou de synthèse capables de contrôler, d'attirer, de repousser, de détruire ou de s'opposer au développement des organismes vivants (microbes, animaux ou végétaux) considérés comme indésirables pour l'agriculture, l'hygiène publique, la santé publique (les insectes parasites (poux, puces) ou vecteurs de maladies et les bactéries pathogènes de l'eau détruites par la chloration), la santé vétérinaire, ou les surfaces non-agricoles (routes, aéroports, voies ferrées, réseaux électriques...).