Les deux composantes de sa mise en œuvre

Les deux composantes de la mise en œuvre du principe de précaution sont l'évaluation du risque et la mise en place d'actions proportionnées et révisables.
Il n'y a pas de mise en œuvre du principe de précaution sans évaluation préalable de l'état des connaissances. Cette évaluation doit être transdisciplinaire (science exacte et science sociale) afin de permettre un débat sérieux, transparent et indépendant qui évite les crises de confiance entre les citoyens et les décideurs.

Il faut proportionner les mesures à la qualité générale du risque. Par exemple, si on ne peut pas faire de moratoire sur les émissions de CO2, on peut tout à fait en faire un sur certains OGM.
Il faut proportionner les mesures que l'on va prendre à la qualité du dossier scientifique sur lequel on s'appuie.
Il faut proportionner les mesures au principe de la rationalité économique.
Il s'agit de rechercher l'effet maximum au moindre coût possible. C'est pourquoi, la recherche du risque 0 est irréalisable : elle mobiliserait des moyens infinis et donc absolument non proportionnés.
Légende
Situation des différentes aires par rapport à l'évaluation des risques.
Deux exemples pour mieux comprendre :