Le principe de précaution

Biblio : extrait de Dominique Bourg – UTT, module de formation « Entreprise et Développement durable » développé par l’ENSMP, l’EMSE et l’UTT sur financement du Groupe des Ecoles des Mines – http:://www.e-sige.ensmp.fr;
Pour protéger l'environnement, des mesures de précaution doivent être largement appliquées par les Etats selon leurs capacités. En cas de risque de dommages graves ou irréversibles, l'absence de certitude scientifique absolue ne doit pas servir de prétexte pour remettre à plus tard l'adoption de mesures effectives visant à prévenir la dégradation de l'environnement.
 

Introduction

Ce principe répond à l’accumulation des problèmes écologiques globaux : nécessité d'agir ?
La rationalité classique prône d’agir exclusivement sur des certitudes scientifiques.
Le principe de précaution y répond en proposant une conception nouvelle de l'action : la réunion de certaines conditions (des connaissances partielles, risques de dommages graves et irréversibles) doit pousser à agir et non à renoncer.
Face à certains types de risques, on ne peut en effet pas attendre d'être sûr, sous peine d'effets catastrophiques dus à l'inaction, d'où l'apparition dans le droit positif d'un principe de précaution.
Mal compris, mal expliqué et abusivement employé, le principe de précaution est tantôt mentionné comme un frein anti-progrès, tantôt comme une justification de tout acte injustifiable.