Les enregistreurs sédimentaires du climat

Introduction
Les archives enregistrant les climats sont de deux ordres : les glaces (jusqu’à 400-500 000 ans) et les sédiments (sur l’ensemble des temps géologiques).
Les paléo-températures
Les outils utilisés sont principalement ceux de la géochimie isotopique avec l’utilisation des isotopes stables de l’Oxygène et notamment le rapport entre l’isotope lourd ^1^8{O}et l’isotope léger ^1^6{O}. Il existe une relation entre la température de l’eau de mer ou de la glace et le rapport isotopique \delta^1^8{O}. En domaine marin, ces mesures isotopiques se font sur les carbonates (coquilles, tests…) et les phosphates (dents). D’autres marqueurs sédimentologiques sont également utilisés comme, principalement, certaines particules carbonatées, comme les ooïdes (calcaires oolithiques) ou les peloïdes qui indiquent des climats chauds tropicaux. Les marqueurs paléontologiques sont par exemple les coraux symbiotiques à algues (Zooxanthelles), caractéristiques des climats chauds tropicaux ou les bryozoaires, plutôt caractéristiques des zones fraiches.
Les paléo-précipitations
Les outils utilisés sont d’ordres sédimentologiques et paléontologiques. Les marqueurs les plus intéressants sont les évaporites pour les domaines arides et les charbons pour les domaines humides. Les paléosols enregistrent fidèlement le climat comme les latérites, caractéristiques de domaines chauds humides ou les calcrêtes et silcrêtes typiques de domaines semi-arides, à saison contrastée. Les argiles peuvent être également de bons marqueurs du paléoclimat (par exemple la kaolinite pour les milieux chauds et humides).

Les outils paléontologiques utilisés concernent les végétaux, et notamment la nature des pollens (palynologie), mais également la forme des organes respiratoires des végétaux (stomates) ou les cernes des bois pour caractériser la présence ou l’absence de saisons.
Les paléo-pressions
Les paléopressions ne sont pas déterminables directement à partir de l’enregistrement sédimentaire. Seule dans certains cas, la direction des vents anciens peut être déterminée, en mesurant la direction de migration de paléosystèmes dunaires préservés sous forme d’accumulations de grès.