Des « hot spots » vides
Par ailleurs les espaces qui sont mentionnés sont presque vides et donc en terme d’enjeux ce ne sont pas des territoires à vulnérabilité maximale, sauf si celle-ci n’est définie qu’à partir de critères « naturels », altitude, niveau d’eau, etc. Si l’on définit l’environnement avec les sociétés humaines et leurs activités, les régions les plus vulnérables sont bien différentes. Des « points chauds », « hot spots du global change » en quelque sorte, sont ainsi pointés par la presse sur la carte du monde. Ce sont :
- les îles basses : Maldives (le plus souvent citées), Fidji, Bahamas, sur lequel l’intérêt s’est à nouveau focalisé après la réunion de juin 2006 du PIED sur l’adaptation du secteur touristique des états insulaires ;
- au second rang l’Antarctique, un continent vide d’implantations humaines autres que quelques bases de recherche scientifique et l’Arctique, un océan où la fonte de la banquise serait devenue un enjeu majeur d’autant que se mettent en place les expéditions de chercheurs pour l’année polaire internationale de 2007 (en août et septembre 2006, plusieurs articles par semaine, voire des doubles pages dans Le Figaro (L’Arctique n’a jamais fondu aussi vite l’hiver, 14/09/2006), Le Monde (Dans les chaleurs du Groenland, 31/08/2006, Couche d’ozone : la perte a atteint 13 % l’hiver dernier dans l’Arctique, 15/09/2006), Témoignages, Le Nouvel Observateur (Accélération rapide de la fonte des glaces hivernales arctiques), Le Point, etc.) ;
- la Sibérie où la fonte du pergélisol et le dégazage du méthane font craindre une accélération du réchauffement (ex. La fonte des sols gelés en Sibérie s’accélère, Le Monde 7/09/2006),
- les glaciers alpins, donc à des altitudes supérieures au plus haut village d’Europe : Saint Véran (Mettre les glaciers alpins sous cocon pour les protéger de l’ardeur du réchauffement, Le Monde, 28/03/2005),…
Alors qu’en un an, nous n’avons compté qu’une seule mention du Pakistan et du Bengladesh.