Conditions de vulnérabilité

AFFLEUREMENTS DU CALCAIRE OLIGOCENE
Ces affleurements s’étendent depuis le bourg de Vilmot jusqu’au lieu dit Pégot au nord-est, et axés sur une bande d’environ 300 m de part et d’autre du ruisseau le Saint Paul. Les forages de Creille (n°4) et du stade de Vilmot (n°5) sont inclus dans cette zone. Ces calcaires exploités pour l’alimentation en eau potable, reçoivent directement les eaux de ruissellement (terrain de sport de Vilmot) dans les zones où ils affleurent.

Communication entre les aquifères

AQUIFERE STAMPIEN - ruisseau le Saint Paul
L'étude réalisée en juin 1994 a comporté une série de jaugeage et de traçage sur le ruisseau le Saint Paul. Les résultats de ces travaux permettent de dégager une zone très vulnérable pour l'aquifère stampien, sur une longueur de 1000 m.
Dans cette zone située entre la station d'épuration de Vilmot en amont et leforage de Creille (n° 4) en aval, le ruisseau le Saint Paul et l'aquifère stampien sont en étroite communication. Les formations stampiennes sont constituées de calcaire fossilifère fissuré avec présence de diaclases (forage de Creille n°4) et karstifié en profondeur au-delà de la zone sans couverture.
En période de crue, la nappe stampienne en charge alimente le ruisseau le Saint Paul, l'augmentation du débit est de 1000 m3/h dont 50 m3/h sont apportés par la station d'épuration (valeurs mesurées).
L'alimentation de la nappe par le ruisseau se produit en période d'étiage et au cours des pompages dans les forages d'alimentation en eau potable (Kristen n° 99, Creille n° 4, Moisaux n° 2) ; les pertes de débit dans le ruisseau ont été estimées à 300m3/h d'après les jaugeages. Les incertitudes sur les mesures de débit sont de ±50 m3/h. Les résultats des traçages effectués le 8 juin 1994 montrent que les vitesses de transfert du ruisseau le Saint Paul vers les forages AEP (Kristen n° 99, Creille n° 4) varient de 12m/h à 575m/h pendant l'exploitation. Dans certains cas, l'élément chimique de traçage peut donc passer du ruisseau le Saint Paul à l'eau exploitée par les forages en moins d'une demi-heure.
ZONES DE DRAINAGE
Les axes d'écoulement définis dans l'étude hydrogéologique sont très dépendants de l'exploitation des puits périphériques à la zone d'étude en ce qui concerne les eaux profondes (cf. les animations ci-dessous).

Esquisse piézométrique du miocène

Esquisse piézométrique oligocène

Les phénomènes de karstification à l'origine des fortes vitesses peuvent établir une aire de connection entre les eaux superficielles et les eaux profondes dans la zone d'affleurement du calcaire ou dans sa périphérie peu protégée.
Les zones de pertes du ruisseau sont donc des points sensibles de l'étude et un contrôle des eaux du ruisseau s'avère nécessaire.