Les usages en quantité, les usages en qualité

Définition
La distinction entre usages en quantité et usages en qualité, reprise de Margat (2000), est utile à des fins de compréhension et de mise à plat des représentations. En termes de gestion et de mise en œuvre de solutions, on utilise plus souvent une terminologie opérationnelle (prélèvement, consommation nette, pollution, …).
USAGES EN QUANTITE
Le prélèvement désigne le volume, ou le débit, prélevé sur une ressource naturelle ou artificielle par captage ou par pompage. Il s’exprime en m3 (volume), ou en m3 par unité de temps (débit).
La consommation nette désigne la part du prélèvement qui n’est pas restituée au milieu naturel continental, c'est-à-dire dans la pratique : l’eau évaporée, l’eau douce rejetée directement à la mer, et dans une moindre mesure l’eau incorporée à certaines productions industrielles.
La consommation d’eau par l’usager désigne, de façon indépendante de la notion de consommation nette, les volumes d’eau délivrés au compteur de l’installation utilisatrice de l’eau.
Le rejet désigne le volume ou le débit rejeté au milieu naturel. On a la relation : prélèvement = rejet + consommation nette.
TABLEAU USAGES
Type d’usagePrélèvement (Mm3/an)Consommation nette (Mm3/an)Débit rejeté (Mm3/an)
AEP 6000 600 (10%)5700
Irrigation5000 4000 1000
Refroidissement circuit ouvert15 000 150 14 850
Refroidissement circuit fermé1100 730 360
USAGES EN QUALITE
Faire un usage en qualité de l’eau revient à « consommer de la qualité », c’est-à-dire réduire la qualité de l’eau initiale – autrement dit, à polluer l’eau. L’eau usée devient moins apte à satisfaire différents usages.
On peut établir une gradation entre les différentes qualités de l’eau disponible, allant de la qualité potable – le meilleur niveau de qualité si on excepte l’eau produite par certains traitements poussés à l’usage de certaines industries spécifiques – à la qualité de l’effluent pollué. Augmenter ou restaurer la qualité de l’eau est le but des traitements (traitements de potabilisation avant utilisation, épuration des effluents après utilisation,…).
Les traitements épuratoires visent à rendre l’effluent acceptable par le milieu naturel. Ce dernier finit l’épuration de la matière organique par "fonction d’auto-épuration" des sols et des cours d’eau.