Les conflits d’usages liés à l’exploitation de la ressource Eau sont nombreux.
Comme le montre l'image ci-dessous, on peut distinguer du point de vue anthropique différentes typologies, auxquelles il faut rajouter depuis la Directive Cadre Européenne (DCE) sur l’eau adoptée par le Parlement et le Conseil Européen le 23 octobre 2000, une obligation de restauration de la qualité des eaux de surface, souterraines et littorales.

Crédits
Source image : rapport de master de Collen, Larget et Prat (2007)
La DCE Eau implique certaines obligations :
- Atteindre d'ici 2015, le "bon état écologique" pour tous les milieux aquatiques naturels (sauf dérogations motivées);
- Préserver ceux qui sont en "très bon état ";
- Atteindre le bon potentiel dans les milieux fortement artificialisés;
- Supprimer avant 2020 les rejets de substances dangereuses prioritaires. Cet objectif s'ajoute à la réduction de tous les rejets de micropolluants, nécessaire à l'atteinte des objectifs de bon état et de bon potentiel écologique.
Ces objectifs ambitieux vont avoir comme conséquence d’exacerber les conflits latents ou révélés liés aux usages de l'eau.
Rappel
Aussi, dans la perspective de la transposition de la DCE Eau sur le territoire national, le module ECU propose un parcours basé sur un jeu de rôles, en relation avec des captages d’eau potable situés sur une commune virtuelle, généré à partir de cas réels.
La définition des périmètres de protection d’un captage, destiné à l’alimentation en eau potable, concerne l’ensemble des collectivités locales, territoriales mais aussi les acteurs de l’eau et les usagers.
Si la France a depuis longtemps pris en compte le besoin de légiférer et encadrer l'exploitation des ressources en eau (cf. figure ci-dessous), les implications de la DCE vont être plus prégnantes au fur et à mesure que les dates butoir approchent.

Légende
Evolution du cadre juridique de la politique de l’eau en France.