L’Echelle de Turin

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Looxix, licence GFDL
Légende
L'échelle de Turin : l'énergie cinétique est donnée en mégatonnes de TNT.
L'échelle de Turin est une échelle servant à quantifier les risques posés par les impacts d'objet géocroiseur, tel les astéroïdes, comètes, etc. Elle varie de 0 - aucune chance de collision à 10 - risque certain de destruction de la planète. Cette échelle a été adoptée par l'Union astronomique internationale en juin 1999 car il n'existait jusqu'ici aucune manière simple d'expliquer le risque de collision avec la Terre que pose vraiment un astéroïde donné. Elle permettra aux chercheurs, et aux médias de mieux exprimer les risques que représente réellement tel ou tel corps céleste. Cette échelle permettra aussi d'éviter d'alarmer inutilement le public, comme cela s'est produit dans le passé. Elle a été inspirée de l' «
échelle de Richter
», qui mesure l'intensité des tremblements de Terre, dans un souci de compréhension pour le grand public.
L'échelle de Turin prend en compte plusieurs facteurs : la taille et la vitesse de l'objet céleste, ainsi que sa trajectoire. Les valeurs vont de 0 à 10 sans utilisation des décimales. Cette «
note
» est attribuée avant chaque passage de l'objet céleste près de la terre. Elle n'est pas figée car elle est attribuée au moment des connaissances et des observations en cours. L'échelle de Turin utilise une codification avec des couleurs différentes
: le blanc, le vert, le jaune, l'orange et le rouge. Chaque couleur a une signification générale :
Évènements sans conséquences (blanc)
- 0. Le risque de collision est nul ou quasi nul en particulier parce que l'objet est détruit par l'atmosphère avant d'atteindre la Terre.
Évènements qui méritent attention (vert)
- 1. Les chances de collision sont extrêmement improbables dans les décennies à venir.
Évènements qui méritent l’attention des astronomes (jaune)
- 2. Collision très improbable, mais trajectoire proche de la Terre.
Demande l'attention des astronomes mais il n'y a pas de raison de prévenir le public. Des observations ultérieures doivent permettre de requalifier le risque au niveau 0. - 3. Trajectoire rapprochée, 1% de possibilités de collision au maximum avec dégâts localisés.
Des observations ultérieures doivent permettre de requalifier le risque au niveau 0. L'attention du public et des autorités est nécessaire, surtout si le risque de collision est inférieur à 10 ans. - 4. Trajectoire rapprochée, plus de 1% de possibilités de collision capable de dévastation régionale. Des observations ultérieures doivent permettre de requalifier le risque au niveau 0.
L'attention du public et des autorités est nécessaire, surtout si le risque de collision est inférieur à 10 ans.
Évènements à risques (orange)
- 5. Trajectoire rapprochée, menace considérable de collision entraînant la dévastation d'une région. Si la collision est prévue pour moins de 10 ans, des mesures gouvernementales doivent être envisagées.
- 6. Trajectoire rapprochée, menace considérable de collision entraînant une destruction globale.
Si la collision est prévue pour moins de 10 ans, des mesures gouvernementales doivent être envisagées. - 7. Trajectoire rapprochée, menace considérable de collision entraînant une destruction globale. Pour un tel évènement prévisible à moins de 100 ans, des mesures internationales doivent être planifiées, et notamment l'impérieuse nécessité de déterminer rapidement et avec certitude si oui ou non la collision aura lieu.
Collisions certaines (rouge)
- 8. Collision probable capable de provoquer une destruction localisée. Cet évènement se produit tous les 50 à 1000 ans en moyenne.
- 9. Collision certaine avec destruction d'une région. Cet évènement se produit tous les 1000 à 100000 ans en moyenne.
- 10. Collision certaine entraînant une catastrophe climatique globale. Cet évènement se produit tous les 100 000 ans ou plus.

Crédits
R. Binzel
Légende
Cette figure montre la fréquence des impacts en fonction de l'énergie de ces derniers.