Rétroaction du climat sur l’augmentation du CO2 atmosphérique
En retour, l’évolution future du climat contrôlera directement le cycle du carbone et donc indirectement l’augmentation du
. En effet, des études récentes ont mis en évidence une rétroaction positive entre le changement climatique et le cycle du carbone futur (Cox et al. 2000
; Dufresne et al. 2002
). Autant le cycle du carbone est très sensible à des variations du climat d’une année à l’autre comme lors d’évènements El Niño, autant il est également sensible au changement climatique à plus long terme que peut nous réserver le futur.
La capacité actuelle des océans et des écosystèmes terrestres à absorber plus de la moitié des émissions anthropique risque bien de s’amenuiser dans le futur. Au niveau océanique, des modèles simulant la circulation océanique et le devenir du carbone dans l’océan montrent que le changement climatique à venir induit une réduction de l’efficacité de l’océan à absorber le
. Deux phénomènes sont principalement responsables de cette réduction. D’une part, l’augmentation de la température des eaux de surface diminue la solubilité du
dans l’océan, et donc la capacité de l’océan à absorber le
. D’autre part, les modèles océaniques simulent pour le futur un ralentissement de la circulation océanique. Les masses d’eau de surface plongeront moins facilement vers l’océan profond dans les hautes latitudes. De ce fait, elles exporteront moins rapidement le carbone des eaux de surface provenant de l’atmosphère. La conséquence est une réduction du puits de carbone océanique due au changement climatique.
Pour les continents, d’autres processus rentre en jeu, mais conduisent malheureusement au même résultat : une réduction des puits. En effet, d’après les modèles de la biosphère continentale, le réchauffement des continents entraîne une réduction de la productivité de la biosphère continentale, une augmentation de l’activité microbienne, stimulée par l’augmentation de température, conduisant à une respiration des sols. Le réchauffement, s’il est accompagné d’une aridification pourrait également provoquer une augmentation du risque d’incendies. En particulier, certains modèles vont jusqu’à prédire une disparition de la forêt amazonienne en réponse au changement climatique. Cette « déforestation climatique » induisant un important flux de carbone vers l’atmosphère. Les modèles les plus pessimistes estiment que d’ici la fin de XXIème siècle, la biosphère continentale ne serait plus un puits de carbone, mais bien une source de
. Seul l’océan continuerait à vaille que vaille absorber le
atmosphérique.



La capacité actuelle des océans et des écosystèmes terrestres à absorber plus de la moitié des émissions anthropique risque bien de s’amenuiser dans le futur. Au niveau océanique, des modèles simulant la circulation océanique et le devenir du carbone dans l’océan montrent que le changement climatique à venir induit une réduction de l’efficacité de l’océan à absorber le



Pour les continents, d’autres processus rentre en jeu, mais conduisent malheureusement au même résultat : une réduction des puits. En effet, d’après les modèles de la biosphère continentale, le réchauffement des continents entraîne une réduction de la productivité de la biosphère continentale, une augmentation de l’activité microbienne, stimulée par l’augmentation de température, conduisant à une respiration des sols. Le réchauffement, s’il est accompagné d’une aridification pourrait également provoquer une augmentation du risque d’incendies. En particulier, certains modèles vont jusqu’à prédire une disparition de la forêt amazonienne en réponse au changement climatique. Cette « déforestation climatique » induisant un important flux de carbone vers l’atmosphère. Les modèles les plus pessimistes estiment que d’ici la fin de XXIème siècle, la biosphère continentale ne serait plus un puits de carbone, mais bien une source de

