Prise en compte de la rétroaction dans les scénarios
Plus de
dans l’atmosphère, plus de changement climatique, moins de puits océaniques et continentaux, plus de
atmosphérique, etc. Il y a donc bien une rétroaction positive entre changement climatique et cycle du carbone. Des modèles couplant la physique du climat au cycle du carbone montrent qu’à l’horizon 2100, cette rétroaction induit une augmentation supplémentaire du
atmosphérique de 20 à 200 ppm selon le modèle utilisé, et le réchauffement global pourrait être jusqu’à 1°C supérieur à celui annoncé par les modèles physiques ne prenant pas en compte cette rétroaction.
Cette rétroaction climat/carbone positive a également une implication sur les émissions compatibles avec une augmentation donnée du
. Si on souhaite tout mettre en œuvre pour limiter le changement climatique, on doit rapidement réduire la croissance des émissions futures pour éviter que la concentration de
ne dépasse une certaine valeur.
Par exemple, si on veut que le réchauffement ne dépasse pas 2°C au cours des prochains siècles, la concentration de
ne doit pas dépasser des valeurs de l’ordre de 450 ppm. En ne prenant pas en compte la rétroaction entre le changement climatique et le cycle du carbone, les émissions anthropiques de
compatibles à cet objectif de stabilisation doivent être inférieures à 6 GtC/an d’ici 2050 et à 3 GtC/an d’ici 2100. Par contre si on prend en compte la rétroaction climat/carbone, le réchauffement de 2°C induira une réduction des puits, et donc une réduction des émissions tolérées pour ne pas dépasser le niveau de concentration souhaité. Toujours pour rester en deçà de 450 ppm, on ne pourrait émettre qu’environ 3 GtC par an, au lieu des 6 annoncés en 2050, et 2 GtC par an (au lieu de 3) en 2100. L’effort sociétal et technologique à fournir afin de limiter au maximum le changement climatique risque de devoir être encore plus important si nous voulons éviter des mauvaises surprises dues à ces rétroactions du système Terre.
Malgré les nombreuses incertitudes qui subsistent dans notre compréhension du cycle du carbone, il semble néanmoins sûr que les océans et les écosystèmes terrestres jouent un rôle majeur dans la régulation actuelle de la croissance du
dans l’atmosphère. Malheureusement, tout nous porte à croire que cet effet régulateur fonctionnerait de moins en moins bien à mesure que la Terre se réchauffera. Il est donc urgent de ne plus attendre !



Cette rétroaction climat/carbone positive a également une implication sur les émissions compatibles avec une augmentation donnée du


Par exemple, si on veut que le réchauffement ne dépasse pas 2°C au cours des prochains siècles, la concentration de


Malgré les nombreuses incertitudes qui subsistent dans notre compréhension du cycle du carbone, il semble néanmoins sûr que les océans et les écosystèmes terrestres jouent un rôle majeur dans la régulation actuelle de la croissance du
