Validation des modèles
Les modèles sont utilisés dans des contextes multiples où ils ont à chaque fois fait la preuve de leur pertinence. La prévision météorologique – et maintenant la prévision océanique, entreprise plus récemment, en France dans le cadre du projet Mercator
- a effectué des progrès continus depuis ses débuts dans les années 70, gagnant plusieurs jours d’échéance. La modélisation climatique consiste à dépasser cette échéance en laissant le modèle évoluer sur une période beaucoup plus longue : le modèle n’a plus alors de valeur prédictive, mais il construit peu à peu une climatologie, c’est-à-dire une statistique des événements météorologiques ou océaniques simulés. La qualité des modèles est le reflet de la qualité de cette climatologie, qui est allée en s’amplifiant au fil des années : les modèles d’aujourd’hui représentent avec beaucoup de fidélité les grandes caractéristiques des écoulements atmosphériques et océaniques, ainsi que leurs fluctuations saisonnières ou interannuelles (ce qui constitue un premier test important des modèles – les saisons constituant le plus rapide et le mieux observé des changements climatiques). Les modèles numériques sont aussi utilisés avec succès pour simuler des conditions climatiques passées ou encore l’écoulement atmosphérique sur d’autres planètes, telles que Mars ou Vénus.
