La formation des journalistes
D’une manière générale, les journalistes actuels ont majoritairement reçu des formations littéraires, qui ne les prédisposent pas à traiter de thèmes scientifiques aussi pointus que le changement climatique. Les scientifiques de formation (12 % d’entre eux) travaillent principalement dans les revues spécialisées et non dans la presse généraliste. Il n’y a donc aucun scientifique spécialiste du changement climatique dans les médias généralistes. De plus, comme le changement climatique et ses conséquences font largement appel à la pluridisciplinarité, aucun journaliste ne devrait pouvoir considérer qu’il est spécialiste de cette question. Comment dominer à la fois la modélisation, la physique de l’atmosphère, les aspects juridiques, socio-économiques, culturels du changement ? Au total, les journalistes ne sont donc qu’imparfaitement armés par leur formation initiale pour faire passer dans le grand public tous les aspects des recherches actuelles sur l’évolution du climat.