La mondialisation telle que nous la connaissons aujourd’hui est l’aboutissement dans long processus. Comme le dit si justement Edgar Morin dans son rapport à l’Unesco « Les sept savoirs nécessaires à une éducation du future », nous sommes entrés de plain pied dans l’ère planétaire au début du XVIème siècle.
Pour la première fois dans l’histoire de l’humanité, les 5 continents entrent en communication. Le XVIème siècle est le temps de l’ouverture des voies de navigation vers l’Afrique, l’Inde, la Chine, l’Amérique et les Antilles. Cette mise en relation se fait pour le meilleur et pour le pire !
Pour le meilleur, car les échanges culturels se multiplient, chacun apprenant de l’autre.
Pour le pire, car la colonisation se fait dans la violence et au mépris du respect de l’individu ce qui aura pour conséquence la disparition des civilisations aztèques et incas en Amérique du Sud et la traite des esclaves en Afrique. Par ailleurs avec les navires circulent les maladies comme la rougeole, herpès, grippe, tuberculose contre lesquelles les populations autochtones n’ont aucune immunité, sans parler des espèces animales qui entrent en compétition avec les espèces locales !
C’est un véritable partage du monde qui s’opère à cette époque au profit, pour l’essentiel, de quatre pays : l’Espagne, le Portugal, la France et l’Angleterre. Les enjeux économiques sont majeurs : il s’agit du sucre au Brésil, de l’argent au Mexique et au Pérou, des épices en Inde.
Les conditions d’un premier âge du capitalisme sont réunies avec les concentrations des capitaux aux mains des banquiers, fabricants et négociants et l’apparition des monopoles internationaux étatiques ou privés.