Ce partage du monde entre grandes puissances ne s’achèvera qu’à la veille de la guerre de 1914, époque où la croissance du commerce mondial en volume est de 4,6% par an. L’Europe, l’Amérique du nord et l’Australie règnent en maîtres et dominent les échanges qui se font selon deux schémas :
- Les échanges de produits primaires (matières premières et produits alimentaires) contre des produits industriels, selon un schéma classique de type « nord/sud ».
- Les échanges de produits industriels entre pays industrialisés.
La mondialisation telle que nous la connaissons au XXIème siècle incarne cette évolution de nos sociétés à l’ère planétaire.
Notre modèle de développement, notre manière de produire et de consommer, se sont construits sur des mythes : celui d’une planète aux ressources infinies, celui d’une croissance illimitée, celui d’une agriculture intensive pour nourrir le monde. Des mythes qui s’imposent dans les pays occidentaux après la seconde guerre mondiale, avec la période des « trente glorieuses ». Jamais auparavant, les rythmes de croissance n’ont été si rapides. Le taux de chômage est faible, les évolutions sociales importantes et les préoccupations environnementales oubliées.