La délibération est une pratique sociale qui se repose sur la communication. Et, chose parfois oubliée, la communication peut simplement ne pas être possible ... quand bien même elle est réellement souhaitée. Devant les obstacles comme les distances géographiques, les différences de langue et de coutume, l’absence de connaissances partagées, et ainsi de suite, la compréhension réciproque n’est pas chose facile : soit parce que les participants potentiels ne trouvent pas de point de repère commun, soit parce que le processus n’assure pas aux participants les moyens (dont le temps) nécessaires de cette communication.
C’est précisément lorsque la « circulation de l’information » est fortement pluri-directionnelle que peuvent apparaître des limites intrinsèques de la démarche délibérative, limites qui sont liées aux défis du partage (ou non) de sens et des valeurs. Nous en mentionnons trois.
C’est précisément lorsque la « circulation de l’information » est fortement pluri-directionnelle que peuvent apparaître des limites intrinsèques de la démarche délibérative, limites qui sont liées aux défis du partage (ou non) de sens et des valeurs. Nous en mentionnons trois.
- Premièrement, le dialogue, de par sa contingence, peut entraîner des lenteurs (il faut avoir le temps pour bien dialoguer).
- Deuxièmement, le dialogue peut ne conduire qu’au blocage du processus décisionnel, se manifestant notamment dans les constatations que tous les aspects du problème n'ont pas (encore) été traités ou que des compromis ne sont pas (encore) trouvés sur certains points.
- Troisièmement, certains acteurs peuvent utiliser l'information fournie par d'autres à des fins stratégiques, rompant ainsi la relation de confiance sans laquelle le dialogue réel ne peut pas avoir lieu.