Ecologie Industrielle et développement durable

 

Réduire la pression sur l’environnement

Conceptualisation
La symbiose a permis de « découpler » l’augmentation des impacts environnementaux et l’augmentation des activités industrielles, en favorisant systématiquement des synergies entre entreprises pour un usage optimal des ressources. L'impact environnemental global des activités économiques se stabilise donc à un certain niveau, voire même peut diminuer.
La symbiose industrielle de Kalundborg est donc valable comme stratégie de durabilité.

Par extension, une démarche d’écologie industrielle peut se formuler en :

Exemple appliqué à un territoire : le canton de Genève.
Parfois, une simple coordination entre différents acteurs économiques permet d’économiser de grandes quantités de matières et d’énergie, notamment dans le domaine de la construction.

Par exemple, Genève a réalisé en même temps la construction d’un stade à la place d’anciens abattoirs et la construction d’un nouveau centre commercial.
Légende
Construction du nouveau stage de Genève.
Comparons, pour ces travaux, les deux stratégies envisageables : la stratégie classique et la stratégie « écologie industrielle » : Stratégie classique actuelle
Stratégie classique actuelle
La démolition des anciens abattoirs a généré environ 25 000m3 de graves de béton qui ont été utilisées pour les travaux de remblaiement autour du nouveau stade. D’autre part, les travaux de terrassement du centre commercial ont donné lieu à l’évacuation de 40 000m3 de matériaux terreux non pollués. Enfin, la construction du centre commercial a nécessité la consommation de 15 000m3 de graves naturelles pour la production de béton neuf.
Stratégie Ecologie Industrielle
Les 25 000 m3 de graves de béton générés par le chantier de démolition permettent d’approvisionner le chantier du centre commercial adjacent, et ainsi d’économiser 15 000m3 de graves naturelles. Les 10 000 m3 d’excédents peuvent être utilisés sur d’autres chantiers pour la production de béton. Plus de la moitié des matériaux provenant des travaux de terrassement du centre commercial trouvent une destination de proximité pour le remblaiement des abords du stade. Seuls 15 000m3 de matériaux terreux sont alors évacués en décharge.

Une telle gestion aurait permis à la fois de limiter la mise en décharge de matériaux terreux et d’économiser des graves naturelles en produisant du béton recyclé, sans compter la limitation des déplacements.

Dans ce cas précis, la possibilité d’économiser d’importantes quantités de matières premières (et de transports) n’a été réalisée qu’après-coup, lors d’une étude d’écologie industrielle sur le territoire du Canton de Genève. La raison de cette opportunité manquée réside simplement dans le fait que les bonnes informations n’étaient pas accessibles au moment adéquat pour les différents protagonistes qui auraient parfaitement pu coordonner leurs activités. Cette démarche aurait ainsi pu contribuer à répondre aux objectifs de l’écologie industrielle.