Les « nouveaux services »

Apparu dans la première moitié des années 80, le concept de services de proximité a été approché à partir des secteurs d’activités touchant aux fonctions domestiques, logement-habitat, restauration, transports, activités culturelles et sportives… L’émergence de ces nouveaux services s’expliquent à partir de l’analyse « d’un certain nombre de facteurs socio-démographiques [qui] devraient jouer dans l’avenir un rôle primordial dans l’évolution des services aux ménages ; ils devraient ainsi renforcer des demandes sociales - encore latentes très souvent - en modifiant les relations entre les individus, au sein de la famille ou en collectivité, leurs rapports aux temps sociaux (…) les rapports entre classes d’âge ». Ces facteurs repérés comme importants étaient : le vieillissement de la population, l’augmentation du nombre des personnes seules et des ménages monoparentaux, la progression du taux d’activité féminine, la croissance du temps libre, la montée des préoccupations écologiques (Eme et Laville, 1988, p. 41) .

Au niveau européen, la Commission européenne (1995 ; 1996 ) a dégagé 19 domaines d’offre de nouveaux services dans 4 grands champs :

  1. Les services de la vie quotidienne (www.acepp.asso.fr Association des collectifs enfants parents professionnels ): les services à domicile ; la garde d’enfants ; les nouvelles technologies de l’information et de la communication ; l’aide aux jeunes en difficulté et l’insertion. Dans ce champ, on peut citer l’exemple des crèches parentales qui associent parents et professionnels dans l’accueil des enfants.

  2. Les services d’amélioration du cadre de vie : l’amélioration du logement ; la sécurité ; les transports collectifs locaux ; la revalorisation des espaces publics urbains ; les commerces de proximité. Les Régies de quartier (www.cnlrq.org Comité National de Liaison des Regies de Quartier ) sont des entreprises associatives qui rendent des services sur le quartier en impliquant les habitants du quartier ;

  3. Les services culturels et de loisirs : le tourisme ; l’audiovisuel ; la valorisation du patrimoine culturel ; le développement culturel local ; le sport. Les multiples initiatives du domaine culturel se sont retrouvées autour de la « Déclaration des initiatives artistiques et culturelles de l’économie solidaire » qui précise les enjeux du champ (www.culture-proximite.org Culture & Proximité - Le site des initiatives culturelles de proximité ).

  4. Les services d’environnement : la gestion des déchets ; la gestion de l’eau ; la protection et l’entretien des zones naturelles ; la réglementation, le contrôle de la pollution… la maîtrise de l’énergie. On trouve de nombreuses expériences dans le dans le domaine de la gestion des déchets ; la Feuille d’érable (www.feuille-erable.org La feuille d'Erable - recyclage de papier ) est une initiative pionnière plus spécialement de la valorisation de la filière papier.
Ces quatre grands champs peuvent être analysés à partir du caractère individuel ou collectif des services rendus.
Définition
Pour les économistes, les services individuels sont des services dont la consommation est divisible, c’est-à-dire pour lesquels l’usager et sa consommation sont clairement identifiés ; en revanche, les services collectifs sont indivisibles parce que leur consommation est “non rivale” (la consommation du service par un individu n’entrave pas celle des autres) et “non exclusive” (il est impossible ou fort coûteux d’empêcher l’accès à ce bien à une partie de la population).
Une partie des initiatives développent bien des services collectifs, au sens traditionnel du terme, en particulier quand elles créent des services qui répondent à des problèmes environnementaux comme une meilleure gestion des ressources naturelles ou comme l’amélioration du cadre de vie sur les quartiers en difficulté, la mise en place d’activités de sécurité ou de médiation ou encore la gestion des espaces naturels. Aussi, les services considérés comme individuels questionnent la distinction opérée par la théorie économique. Certaines initiatives proposent des services qui, tout en étant individuelles parce que leur consommation est divisible, n’en présentent pas moins des bénéfices collectifs valorisés par la collectivité ; en ce sens, il est possible de parler soit d’utilité sociale, soit de services quasi-collectifs.
 
Référence bibliographique

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Référence webographique

Association des collectifs enfants parents professionnels

Référence webographique

Comité National de Liaison des Regies de Quartier

Référence webographique

Culture & Proximité - Le site des initiatives culturelles de proximité

Référence webographique

La feuille d'Erable - recyclage de papier