, on conçoit aisément que les grandes dynamiques environnementales, comme le changement climatique, la disponibilité de la ressource en eau, la biodiversité, la désertification, aient des impacts négatifs sur le devenir des économies et des sociétés. « Moins évidente pour le public et pour les gouvernements est la globalité du désastre de la pauvreté et de ses conséquences actuelles et potentielles ; encore moins évidentes sont les interactions entre pauvreté, ressources renouvelables et environnement ».
, il semble important de focaliser notre réflexion sur la durabilité de l’agriculture familiale, en développement.
, « il n’y a pas d’autres voies que de continuer à cultiver la planète pour y multiplier les plantes et les animaux domestiques, tout en maîtrisant la faune et la végétation sauvages ».
nous rappelle le challenge immense qui se dresse à l’humanité, et plus particulièrement à sa composante rurale, productrice d’aliments : pour éradiquer l’insécurité alimentaire mondiale et satisfaire les marchés d’ici à 2050, il faudra au moins doubler la quantité de nourriture produite, et cela avec une réduction d’environ un tiers des terres actuellement allouées à l’agriculture (par habitant), et une réduction sans doute aussi drastique de la part ressource en eau allouée à l’agriculture.
. Par ailleurs, Hervieu (2002)
démontre pourquoi la solution d’un monde nourri par un petit nombre d’agriculteurs du Nord n’est pas durable, aux plans environnementaux et territoriaux, comme aux plans économiques, sociaux et politiques (même si la globalisation et la libéralisation à sens unique des échanges semblent nous y conduire).
. Plus largement, il convient de souligner les capacités innovantes des sociétés rurales et agricoles, sur les plans techniques, mais aussi économiques, culturels et institutionnels (Dupré, 1991
).
, l’agriculture est interrogée non seulement sur ce qui touche à sa propre durabilité, dont elle a su trouver les voies depuis des millénaires, mais aussi pour ses relations avec les sociétés, et leur environnement. Nous avons vu par ailleurs que le seul développement technologique n’apporte pas toutes les réponses à la complexité du développement des sociétés humaines.