En dépit d’avancées certaines, les politiques de développement urbain durable restent marquées par un déficit de portage politique, ce qui les fragilise. Les élus ne sont pas souvent à l’initiative des dynamiques locales, portées plutôt par certains responsables administratifs et associatifs. D’autre part, les initiatives enclenchées n’épuisent pas, loin s’en faut, la problématique du développement urbain durable. De nombreux angles morts de l’action politique persistent, des registres d’inaction, au regard de ce que l’on peut attendre d’un développement durable. C’est sur les volets sociaux et démocratiques que les avancées ont été les plus faibles.
Le premier registre d’inaction concerne les politiques de réduction des inégalités écologiques. La résorption des points noirs, la remise à niveau des territoires écologiquement sinistrés ou dégradés, sont prioritaires si les politiques environnementales veulent être plus équitables, explique Jacques Theys ( ). Les inégalités écologiques constituent encore un point aveugle qu’il est douloureux de lever parce qu’elles ouvrent un champ nouveau de responsabilités pour les entreprises ou la puissance publique, et préfigurent des coûts dont on voit mal aujourd’hui comment ils seront assumés.
Dans le même esprit, la réhabilitation écologique de l’habitat social est un second point faible des politiques publiques. Les quartiers de logements sociaux n’offrent pas la « haute qualité de vie » promise aux quartiers durables et les projets d’éco-construction s’intéressent peu aux banlieues difficiles. En France, il reste difficile de convaincre les bailleurs sociaux, en dépit des bénéfices pour les locataires, de s’engager dans des réhabilitations écologiques (l’Isère fait exception). Les réticences de la profession font écho aux positionnements nationaux tels que celui de l’Agence nationale pour la rénovation urbaine. Pourtant, c’est peut-être au Val Fourré que le développement d’un quartier durable a le plus de sens. L’écologie peut être en effet un levier de « déstigmatisation » capable de restaurer une attractivité résidentielle à l’endroit où d'autres politiques ont échoué.
Enfin, les politiques de « participation » sont restées bien conventionnelles, en particulier en France, restreintes aux cadres prédéfinis par les pouvoirs publics. Quid de la reconnaissance des initiatives et des actions spontanément engagées par les habitants et associations, par les acteurs privés ? Quelle place pour l’engagement civil, les partenariats entre pouvoirs publics et société civile, la contractualisation avec les acteurs privés, permettant de mettre en mouvement une ville au-delà des cadres techniques qui sont censés la gérer ?
Ces pistes de réflexion ouvertes doivent permettre de prendre du recul par rapport aux entrées prioritairement développées par les villes en recherche de développement durable, qui sont indispensables mais qui négligent d’autres enjeux et effets de levier.
Le premier registre d’inaction concerne les politiques de réduction des inégalités écologiques. La résorption des points noirs, la remise à niveau des territoires écologiquement sinistrés ou dégradés, sont prioritaires si les politiques environnementales veulent être plus équitables, explique Jacques Theys ( ). Les inégalités écologiques constituent encore un point aveugle qu’il est douloureux de lever parce qu’elles ouvrent un champ nouveau de responsabilités pour les entreprises ou la puissance publique, et préfigurent des coûts dont on voit mal aujourd’hui comment ils seront assumés.
Dans le même esprit, la réhabilitation écologique de l’habitat social est un second point faible des politiques publiques. Les quartiers de logements sociaux n’offrent pas la « haute qualité de vie » promise aux quartiers durables et les projets d’éco-construction s’intéressent peu aux banlieues difficiles. En France, il reste difficile de convaincre les bailleurs sociaux, en dépit des bénéfices pour les locataires, de s’engager dans des réhabilitations écologiques (l’Isère fait exception). Les réticences de la profession font écho aux positionnements nationaux tels que celui de l’Agence nationale pour la rénovation urbaine. Pourtant, c’est peut-être au Val Fourré que le développement d’un quartier durable a le plus de sens. L’écologie peut être en effet un levier de « déstigmatisation » capable de restaurer une attractivité résidentielle à l’endroit où d'autres politiques ont échoué.
Enfin, les politiques de « participation » sont restées bien conventionnelles, en particulier en France, restreintes aux cadres prédéfinis par les pouvoirs publics. Quid de la reconnaissance des initiatives et des actions spontanément engagées par les habitants et associations, par les acteurs privés ? Quelle place pour l’engagement civil, les partenariats entre pouvoirs publics et société civile, la contractualisation avec les acteurs privés, permettant de mettre en mouvement une ville au-delà des cadres techniques qui sont censés la gérer ?
Ces pistes de réflexion ouvertes doivent permettre de prendre du recul par rapport aux entrées prioritairement développées par les villes en recherche de développement durable, qui sont indispensables mais qui négligent d’autres enjeux et effets de levier.