Des outils de communication et des procédures consultatives sont à développer afin de fournir les éléments suivants:
- Développement des éléments de définition commune des problèmes et de langage commun pour une communication claire;
- Compréhension des hypothèses sous-jacentes aux techniques d'évaluation des experts, des termes dans lesquels ces techniques peuvent contribuer aux décisions raisonnées et des limites à leur application;
- Partage des raisons et des justifications fournies par les divers groupes sociaux au processus délibératif;
- Statut élevé accordé à la participation d’une large gamme de professionnels et de « profanes » dans les processus consultatifs;
- Large développement et professionnalisation des participants dans les nouveaux processus délibératifs de recherche pour des solutions nouvelles et de compromis fondées sur le respect des divergences de critères et de besoin de coexistence.
Il est utile enfin de maintenir une distinction entre les situations où les acteurs — les stakeholders ou les membres de la société en question — affirment collective leur appartenance à une valeur de délibération et, les situations où il n’existe aucun accord préalable qui justifierait la démarche délibérative. Dans le premier cas, la démarche délibérative bénéficie d’un consensus préalable ; le problème n’est donc pas celui de sa légitimité mais celui de sa pratique. Dans le dernier cas, la démarche délibérative est plutôt l’expression d’un choix et d’un espoir : d’une part le rejet des solutions de domination reposant sur la négation des valeurs marginalisées, d’autre part l’espoir de la possibilité d’une société fondée sur la tolérance et sur la coexistence (qui resterait encore à construire).