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Une vue d'ensemble de l'usine de Gyproc.
Voici une vue d'ensemble de l'usine de Gyproc, située à proximité de la centrale électrique et de la raffinerie de pétrole. La matière première des panneaux en plâtre est le gypse : on voit sur la photo le stock de gypse, entreposé juste à côté de l'usine.
Traditionnellement, le gypse utilisé par Gyproc provenait d'Espagne. Il était extrait de carrières naturelles, puis transporté par bateau sur près de deux mille kilomètres, avec tous les coûts financiers et les impacts environnementaux que cela suppose...
Traditionnellement, le gypse utilisé par Gyproc provenait d'Espagne. Il était extrait de carrières naturelles, puis transporté par bateau sur près de deux mille kilomètres, avec tous les coûts financiers et les impacts environnementaux que cela suppose...
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La centrale électrique, juste à côté de Gyproc.
Parallèlement, juste à côté de Gyproc, la centrale électrique produit une grande quantité de gypse (résultant du procédé de désulfurisation des gaz issus de la combustion du charbon), considéré comme un déchet. Traditionnellement, le gypse produit par de telles centrales doit être entreposé en décharge, ce qui représente un coût non négligeable pour l'entreprise.
Cette situation reflète bien, jusqu'à la caricature, le fonctionnement du système industriel aujourd'hui. A la limite, il ne s'agit même pas d'un véritable «système», mais d'une série de flux parallèles qui s'ignorent entre eux.
Dans ce cas, une entreprise génère un déchet (le gypse) dont elle doit se débarrasser en payant pour le mettre en décharge. Juste à côté, une autre entreprise (Gyproc) doit payer pour importer de loin cette même matière première...
C'est le genre de situation aberrante, du point de vue de l'utilisation des ressources, qui se rencontre fréquemment dans le système industriel sous sa forme actuelle. Dans le cas de Kalundborg, précisément, cette situation s'est rapidement améliorée grâce aux contacts établis entre la centrale Asnaes et Gyproc.
Toutefois, il fallait tenir compte du fait que le gypse naturel ne possède pas le même taux d'humidité que le gypse «artificiel». Il y a donc eu une phase de transition, durant laquelle Gyproc mélangeait les deux sortes de gypse. Puis, une fois que la confiance entre les deux partenaires s'était bien établie, et que les aspects techniques et économiques étaient également clarifiés, Gyproc a investi dans une installation de séchage du gypse spécifiquement adapté au gypse artificiel.
Naturellement, Gyproc avait envisagé la possibilité d'une rupture d'approvisionnement, au cas où la centrale électrique Asnaes aurait dû cesser ses activités. Gyproc s'était donc assuré de l'existence de sources d'approvisionnement alternatives, lesquelles se trouvent à proximité du Danemark, dans le Nord de l'Allemagne, où plusieurs centrales électriques à charbon seraient heureuses de pouvoir valoriser ainsi leur gypse.
Par ailleurs, l'énergie nécessaire pour sécher le gypse est fournie par le gaz perdu de la raffinerie Statoil, à bas prix puisqu'il s'agit d'un déchet de raffinage.
Cette situation reflète bien, jusqu'à la caricature, le fonctionnement du système industriel aujourd'hui. A la limite, il ne s'agit même pas d'un véritable «système», mais d'une série de flux parallèles qui s'ignorent entre eux.
Dans ce cas, une entreprise génère un déchet (le gypse) dont elle doit se débarrasser en payant pour le mettre en décharge. Juste à côté, une autre entreprise (Gyproc) doit payer pour importer de loin cette même matière première...
C'est le genre de situation aberrante, du point de vue de l'utilisation des ressources, qui se rencontre fréquemment dans le système industriel sous sa forme actuelle. Dans le cas de Kalundborg, précisément, cette situation s'est rapidement améliorée grâce aux contacts établis entre la centrale Asnaes et Gyproc.
Toutefois, il fallait tenir compte du fait que le gypse naturel ne possède pas le même taux d'humidité que le gypse «artificiel». Il y a donc eu une phase de transition, durant laquelle Gyproc mélangeait les deux sortes de gypse. Puis, une fois que la confiance entre les deux partenaires s'était bien établie, et que les aspects techniques et économiques étaient également clarifiés, Gyproc a investi dans une installation de séchage du gypse spécifiquement adapté au gypse artificiel.
Naturellement, Gyproc avait envisagé la possibilité d'une rupture d'approvisionnement, au cas où la centrale électrique Asnaes aurait dû cesser ses activités. Gyproc s'était donc assuré de l'existence de sources d'approvisionnement alternatives, lesquelles se trouvent à proximité du Danemark, dans le Nord de l'Allemagne, où plusieurs centrales électriques à charbon seraient heureuses de pouvoir valoriser ainsi leur gypse.
Par ailleurs, l'énergie nécessaire pour sécher le gypse est fournie par le gaz perdu de la raffinerie Statoil, à bas prix puisqu'il s'agit d'un déchet de raffinage.