Depuis une décennie, des projets de quartiers durables voient le jour en Europe. Héritiers des premiers quartiers écologiques, ils en diffèrent par leur taille (souvent quelques milliers de logements et d’emplois) et une de leur finalité : offrir une forte qualité de vie en ville afin de freiner l'étalement urbain. Les villes nord-européennes, notamment scandinaves, en montrent les premiers exemples, où prédominent les préoccupations environnementales et la recherche de performances écologiques, comme à Helsinki, Stockholm ou Malmö ( ). Les expériences allemandes intègrent davantage des exigences sociales telles que la mixité, lorsque les villes gardent la maîtrise du foncier, comme à Hanovre, accessible à toutes les catégories sociales.
L’urbanisme durable est un courant urbanistique peu théorisé, si on le compare à l'urbanisme moderne marqué par l'autorité de ses chefs de file, bien qu’il repose sur des travaux d’écologie urbaine préexistants. En grande partie expérimental, il s’appuie sur des expériences pilotes, qui se veulent démonstratives, et une recherche de solutions pratiques. Une caractéristique originale de ces opérations est leur insertion dans une écologie conçue à l’échelle planétaire et régionale : diminution des émissions de gaz à effet de serre et de l’empreinte écologique des villes, gestion à ciel ouvert des eaux pluviales, biodiversité. La compacité, la mixité fonctionnelle et la mobilité douce traduisent en termes urbanistiques ces exigences.
L’urbanisme durable est un courant urbanistique peu théorisé, si on le compare à l'urbanisme moderne marqué par l'autorité de ses chefs de file, bien qu’il repose sur des travaux d’écologie urbaine préexistants. En grande partie expérimental, il s’appuie sur des expériences pilotes, qui se veulent démonstratives, et une recherche de solutions pratiques. Une caractéristique originale de ces opérations est leur insertion dans une écologie conçue à l’échelle planétaire et régionale : diminution des émissions de gaz à effet de serre et de l’empreinte écologique des villes, gestion à ciel ouvert des eaux pluviales, biodiversité. La compacité, la mixité fonctionnelle et la mobilité douce traduisent en termes urbanistiques ces exigences.
Crédits
Source : C. Emelianoff, 2006.
Légende
Le quartier durable d’Hammarby Sjöstad bénéficie d’une situation privilégiée, très centrale, en front de rivière et de lac, à proximité immédiate d’une réserve naturelle et d’un petit domaine skiable. Implanté sur une friche portuaire (200 hectares de docks dépollués), ce quartier a représenté le plus grand projet urbain de la capitale ces dernières années, qui s’est appliqué à mettre en pratique les principes du Facteur 2 (deux fois moins de consommation d’énergie et de ressources qu’une opération de construction classique).
Crédits
Source : C. Emelianoff, 2006.
Légende
La qualité du bâti, comme des espaces publics, qui cultivent la mémoire portuaire et ménagent une large place au végétal, a conduit à une élévation des coûts rendant inaccessible le quartier aux classes moyennes. Hammerby est une opération dont il faut saluer les apports en termes de durabilité écologique et d’esthétique, mais la durabilité sociale constitue le point faible de cette expérience.
Dans l’éco-construction, la problématique énergétique reste centrale. Hanovre, Malmö et Stockholm ont construit par exemple des quartiers à basse consommation, en visant l’autonomie énergétique et une forte réduction des gaz à effet de serre. Ces quartiers montrent qu’il est possible, en panachant les énergies renouvelables et sans avoir recours à l’énergie nucléaire, soit de faire fonctionner un quartier uniquement à partir des énergies renouvelables, soit d’emprunter encore aux énergies fossiles mais peu si l’on construit des micro-centrales, comme à Hanovre. L’isolation thermique des bâtiments, la diversification et la décentralisation énergétiques permettent une baisse très importante des émissions de CO2, estimée à 80% environ dans le quartier d’Hanovre. Ces mesures ont bien sûr des retombées sociales en abaissant les charges, ce qui fait parler les acteurs du Dunkerquois d’Habitat à Haute Qualité Environnementale et Sociale (HQES).
Crédits
Source : C. Emelianoff, 2002.
Légende
Les maisons sans chauffage du quartier Kronsberg à Hanovre. La mitoyenneté, le solaire passif, le triple vitrage, l’isolation thermique des murs et toitures, la suppression des ponts thermiques et la taille modeste des maisons (environ 60 m2) permettent de réduire la consommation énergétique à 15 kwh/m2/an.
Les quartiers ou lotissements se réclamant du développement durable, qui se diffusent selon des paliers d’exigences variables, ne sont pas seulement rivés aux économies d’énergie, d’eau ou de déchets. Ils réinventent aussi un rapport de proximité à la nature. Ils expérimentent un compromis entre densité et végétalisation intense, jardins privatifs et ville compacte. Ils servent enfin de prototypes, avant la diffusion plus large de ces nouvelles manières de construire.
Crédits
Source : C. Emelianoff, 2002.
Légende
Jardins partagés au Kronsberg. Dans ce quartier, chaque logement est doté d’un petit espace privatif, en terrasse ou en pied d’immeuble. Ici, les micro-jardins, qui permettent par exemple de manger dehors, sont prolongés par un espace semi public bien approprié par les enfants.