Quelques exemples d’approches à caractère participatif

Les accords volontaires : Engagements pris par des entreprises ou des groupes d'entreprises, suite à des négociations avec les autorités publiques et éventuellement d'autres stakeholders.
Les ateliers multi-acteurs : Ateliers qui rassemblent un petit groupe de stakeholders, souvent avec des décideurs et/ou des experts dans le but de délibérer en profondeur sur une question précise de politique. Ils visent à obtenir l'input d'acteurs-clés et des éléments d'expertise scientifique. Ils permettent souvent de faire émerger des manières originales de poser le problème et des solutions potentielles.
Les audiences publiques : Procédures réglementaires qui prévoient des lieux où les citoyens et les stakeholders pourront questionner les autorités politico-administratives sur des questions concernant des réglementations en cours d'élaboration.
Les conférences de consensus : Approches participatives relativement larges, qui réunissent des profanes et des experts autour de questions de société assez fondamentales. Ces conférences débouchent le plus souvent sur des recommandations et un rapport écrit à l'attention des décideurs publics.
Les dialogues de politique : Ateliers réunissant un groupe de stakeholders (décideurs politiques et administratifs, industriels, financiers, ONGs, etc.) dans le but de créer ou de faciliter le dialogue entre ces personnes autour d'un problème. L’accent est mis sur l’identification de solutions par un dialogue informel mais structuré entre des acteurs-clés, éventuellement en vue de formuler des options ou des recommandations qui soient les plus utiles possibles pour les participants au processus politique.
Les exercices de simulation de politiques : Ces ateliers réunissent des stakeholders différents dans le but de tester les options institutionnelles et politiques en réponse à un problème donné. L'idée est d'évaluer les actions et réactions possibles de divers stakeholders face à tel ou tel choix. La méthode consiste à imaginer le rôle et les marges de manœuvre de chaque type de stakeholder pour atteindre un scénario donné à un certain horizon et à identifier les conditions critiques pour la réalisation de ce scénario.
Les focus groups : De petits groupes de citoyens sont réunis autour d'un facilitateur pour débattre et s'exprimer sur un problème précis. Différentes méthodes peuvent être adoptées pour focaliser les discussions, en particulier des supports documentaires (écrits ou images), des jeux de rôles, des techniques de libre association, des scénarios (réels ou prospectifs), ou encore des programmes informatiques interactifs. Les focus groups sont utilisés pour structurer l'interface entre sciences et citoyens, pour la résolution de conflits et pour la participation du public aux processus de décision.
Les forums de réflexion : Ce sont des groupes de réflexion multi-acteurs organisés par exemple sous l'égide de think tanks, souvent assez éloignés du processus politique immédiat. Ils se penchent sur des grandes questions de société. L'objectif est de permettre aux participants de prendre suffisamment de recul pour privilégier une vision transversale et de long terme.
La gestion concertée : C'est une forme de gestion participative souvent organisée autour d'un objet environnemental local ou d'une zone spécifique (une rivière, un bassin versant, une forêt, …), pour lequel est recherché un partenariat entre différents stakeholders. Ceux-ci se retrouvent au sein d'un comité qui constitue l'organe décisionnel au moyen duquel les parties élaborent, négocient et adoptent un accord volontaire contenant des mesures spécifiques de gestion.
Les groupes consultatifs : Ces forums rassemblent périodiquement des stakeholders de la société civile (ONGs, syndicats, associations de consommateurs, etc.), des représentants des milieux économiques et industriels et des autorités publiques. Leur rôle est de fournir des recommandations de politiques sur différentes questions. Ces recommandations n'ont pas de force contraignante. Un effet secondaire recherché dans le processus est l'amélioration du dialogue entre les différents types de stakeholders.
Les interfaces experts/décideurs : Ce sont des ateliers qui réunissent des experts et des décideurs permettant d'intégrer différentes formes d'expertise, parfois contradictoires. L'objectif est d'organiser pour les décideurs un accès direct, dynamique, et en temps réel à l'expertise disponible. Le processus permet par ailleurs aux experts de confronter leurs points de vue non seulement entre eux, mais aussi avec les aspects socio-politiques pratiques du problème.
Les interviews délibératives : Ce sont des interviews ouvertes et approfondies avec des citoyens, dans lesquelles un dialogue peut s'installer entre le questionneur et le questionné pour prendre une forme discursive.
Les jurys de citoyens : Dans ces processus, un petit groupe représentant le public (12 à 25 personnes) se réunit, souvent durant plusieurs sessions successives pour délibérer sur un problème donné. Des témoignages et des jugements d'experts peuvent être présentés au groupe. Ces débats doivent déboucher sur des recommandations écrites qui informeront le processus politique. Cette procédure est souvent utilisée dans le but d'élargir le champ de considérations pertinentes pour la formulation et l'évaluation de politiques.
La médiation : Il s'agit d'une technique qui rassemble des stakeholders en conflit sur une question donnée autour d'une tierce partie neutre qui fera office de médiateur dans la recherche d'une solution négociée du conflit.
Les négociations internationales : Les négociations internationales d'environnement ont aujourd'hui acquis une dimension fortement participative de par les multiples formes d'intégration des stakeholders non gouvernementaux qu'elles autorisent.
La négociation réglementaire : C'est un processus de type discursif (surtout utilisé outre-Atlantique) dans lequel une agence réglementaire (l'Environmental Protection Agency (EPA) américain par exemple) organise une concertation entre différents stakeholders qui négocient un projet de réglementation. La procédure est publique et le projet de réglementation est soumis à une consultation publique avant adoption formelle par l'agence.
Les panels de citoyens : Ils rassemblent de petits groupes de citoyens qui, par des discussions animées par un facilitateur extérieur, vont produire des opinions représentatives des points de vue des divers stakeholders, qui seront ensuite utilisées comme input pour le processus décisionnel. Ces panels sont souvent mis en place au niveau local mais peuvent également servir dans le cas de problèmes plus transversaux.
La prospective concertative : Ce sont des exercices de prospective qui quittent le cercle restreint de l'expertise pour intégrer les différents stakeholders de la société, de manière continue et interactive. L'objectif est d'aborder des situations d'incertitude dans une démarche de prospective, même si ce ne sont plus les avenirs possibles que l'on tente de dégager mais bien les avenirs souhaitables.
Les procédures multi-stakeholder pour la sélection de sites : Approches participatives mises en place au niveau local dans le cadre de procédures de sélection de sites pour les installations dangereuses. Elles articulent souvent des campagnes d'information, l'établissement d'un comité multi-acteurs local, des processus d'expertise classique, et des référendums. Le comité peut parfois voir son rôle prolongé au-delà de la décision, dans le cadre du contrôle de l'installation.